Edward Snowden : les services secrets britanniques voulaient tout surveiller sur tous les internautes

Par:
fredericmazue

mar, 29/09/2015 - 14:22

Il y avait longtemps qu'Edward Snowden ne nous avait pas gratifié d'une petite révélation bien fracassante sur les activités d'espionnage des services secrets.

Habituellement, les révélations d'Edward Snowden concernent les activités de la NSA, ou bien de la NSA conjointement avec son homologue britannique le GCHQ.

Mais cette fois Edward Snowden nous en apprend de belles sur le GCHQ seul. Ses révélations sont relayées par le site The Intercept, qui a été créé pour cela dans le cadre de l'affaire PRISM.

Il y a 7 ans, les services de renseignement britanniques avaient l'intention de connaître les habitudes de navigation de chaque internaute. Rien que cela. Sans aucun débat démocratique ni autorisation de justice, l'opération a bel et bien été lancée, sous le nom de code Karma Police. En 2012 le GCHQ faisait 50 milliards d'enregistrements par jour de données ainsi collectées. L'objectif était d'attendre 100 milliards.

Tout était surveillé : les visites sur les sites pornographiques bien sûr, mais aussi les média sociaux, les sites d'actualité, les forums de discussion, les blogs, les messageries instantanées, les e-mails, les appels Skype, les moteurs de recherche...

Karma Police devait savoir exactement qui a visité quel site, qui a tapé quoi dans quel moteur de recherche. Un dispositif analysait tout particulièrement les 'recherches suspectes'.

Grand soin était également apporté à l'espionnage des écoutes de radio en ligne. En principe pour identifier qui tente de diffuser des idées islamiques radicales par ces moyens.

Un trou noir pour aspirer les données

Comment un aussi énorme volume de données était-il collecté ? Karma Police avait un dispositif baptisé Black Hole, le trou noir. Cela consistait en des sondes posées sur les câbles de fibre optique internationaux, afin de puiser dans le trafic de l'internet mondial. Black Hole triait ensuite les données, en sensibles ou non sensibles, pour les aiguiller vers le stockage leur correspondant.