Dans une interview en tête-à-tête de 14 heures accordée au Washington Post, la première interview accordée par Edward Snowden depuis son arrivée en Russie en juin, celui-ci fait le bilan des révélations qu'il a faites à propos des pratiques de cyber-espionnage de la NSA.

Edward Snowden se déclare satisfait de l'impact qu'ont eu ses révélations. En terme de satisfaction personnelle, sa mission est accomplie.

"Dès que les journalistes ont pu commencer à travailler sur mes documents, cela a démontré la justesse de ce que j'essayais de faire [...] Parce que, souvenez-vous, je ne voulais pas changer la société. Je voulais donner à la société une occasion de décider si elle voulait se changer elle-même [...] Tout ce que je voulais, c'est que le public ait son mot à dire sur la façon dont il est gouverné" explique-t-il.

A la qualification de traître que lui donne la NSA, Edward Snowden répond en niant avoir trahi le Standard Form 312, qui est un engagement sur l'honneur que doivent signer tous ceux qui ont accès aux documents confidentiels des États-Unis. "C'est un serment d'allégeance, pas un engagement au secret", se justifie Edward Snowden. "J'ai prêté serment à la Constitution américaine. Je ne l'ai pas trahie" assure-t-il, tout en ajoutant avec un brin d'ironie : "Je travaille encore pour la NSA aujourd'hui. Elle est la seule à ne pas s'en rendre compte".