IBM : 3 milliards de dollars pour relever les prochains défis du silicium et de l'après-silicium
jeu, 10/07/2014 - 15:54
IBM va investir 3 milliards de dollars sur les 5 prochaines années pour financer la recherche dans deux programmes de développement et exploratoires. L’objectif est de repousser les limites de la technologie microélectronique actuelle de façon à faire face à la demande émanant des systèmes conçus pour le Cloud et le Big Data, explique Big Blue.
Le premier programme de recherche s’articule autour de ce que l’on appelle la technologie silicium « 7 nanomètres et au-delà ». Il s’attaquera aux défis physiques qui menacent les techniques actuelles de fabrication de dispositifs semi-conducteurs toujours plus petits et plus denses, et pourrait compromettre à terme la capacité à produire de telles « puces » électroniques. A titre indicatif, Intel, lors du Intel Developer Forum de septembre 2013, avait présenté un laptop fonctionnant avec une puce graver en 14 nanomètres.
Le second programme se concentre sur le développement de technologies alternatives pour les puces visant l’après-silicium, et est basé sur des approches totalement différentes. Les scientifiques d’IBM et d’autres experts considèrent ces options comme absolument nécessaires pour outrepasser les limites physiques des dispositifs semi-conducteurs classiques à base de silicium.
De la même manière que les technologies microélectroniques sont confrontées à des limites physiques, les applications de type Cloud et Big Data créent de nouveaux défis à l’échelle du système. Il est en effet de plus en plus critique et difficile de mettre en œuvre une bande passante élevée entre mémoire et processeur, une communication à haut débit entre les différents composants et une faible consommation d’énergie des dispositifs, souligne Big Blue.
Les équipes seront composées de scientifiques issus des équipes de recherche d’IBM et d’ingénieurs d’Albany et Yorktown (état de New-York), d’Almaden (Californie) et d’Europe. IBM investira de façon significative en particulier dans des domaines de recherche émergents qui sont déjà en cours chez IBM tels que la nanoélectronique à base de carbone (nanotubes de carbone), la photonique sur silicium, les nouvelles technologies pour mémoire et les architectures qui supportent l’informatique quantique et cognitive.
Ces équipes viseront l’obtention de gains d’un ordre de grandeur en ce qui concerne le niveau de performance et de consommation en énergie des systèmes. En parallèle, IBM continuera à investir dans les nanosciences et l’informatique quantique – deux domaines de la science fondamentale dans lesquels IBM est pionnier depuis plus de trois décennies.