C'est à l’occasion d’un colloque à Grenoble, le 14 novembre, que Francis Delon, le président de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) a révélé qu'une première boite noire a été activée dans le cadre de la Loi Renseignement qui a été adoptée il y a deux ans à la suite des attentats terrosristes.

Cette boîte noire est active depuis plus d'un mois et le restera jusqu'à fin novembre, date de fin de son autorisation de mise en oeuvre. Mais son renouvellement sera soumis à examen.

Selon la loi, cette boîte noire imposée et aux FAI et hébergeurs effectue « la mise en œuvre sur leurs réseaux de traitements automatisés destinés, en fonction de paramètres précisés dans l'autorisation, de façon à détecter des connexions susceptibles de révéler une menace terroriste ».

En fonctionnement courant, cette boîte noire traite les données de façon anonyme au moyen d'un algorithme classé secret défense. Il n'y a que lorsque l'algorithme détecte quelque chose, que la 'désanonymation' des données peut être demandée par les services de renseignement, selon la loi.