1/4 des employés du secteur des nouvelles technologies sont prêts à quitter leur entreprise si elle est associée à un scandale

Par:
fredericmazue

mar, 02/04/2019 - 16:17

Atteinte à la vie privée des utilisateurs. Partage de données privées sans consentement. Harcèlement sexuel. Scandale politique. Le secteur des nouvelles technologies a été durement frappé par les scandales en 2018, et les affaires se sont succédé.

Indeed, moteur de recherche d’emploi, a analysé la perception des chercheurs d’emplois face à ces scandales : sont-ils susceptibles de se détourner de cette industrie ? Les scandales ont-ils un impact sur leur recherche d’emploi ?

Dans le cadre d’une étude internationale, Indeed a interrogé les employés français afin de savoir si les pratiques controversées de ces entreprises dans le secteur des nouvelles technologies avaient modifié leur recherche d’emploi ou leurs ambitions professionnelles dans ce secteur. Et leurs réponses s’avèrent… mitigées !

Les chercheurs d’emploi français seraient-ils insensibles aux scandales ?

Les réponses divergent en fonction de l’expérience personnelle d’un chercheur d’emploi.

  • 46% des répondants déclarent que leur intérêt n’a pas changé face aux scandales. Ils sont même 40% à répondre qu’ils sont davantage intéressés par le secteur des nouvelles technologies.
  • Les résultats sont différents quand il s’agit de postuler à un nouvel emploi au sein d’une entreprise touchée par une polémique. Dans ce cas, les chercheurs d’emploi sont partagés : un tiers ne change pas son point de vue, un tiers serait plus intéressé par le poste, et un dernier tiers serait moins intéressé par cette opportunité.
  • Enfin, 25% des répondants quitteraient leur entreprise si elle était concernée par un scandale.

 

Harcèlement sexuel, défaut technologique, affaire politique, ce sont les scandales les plus susceptibles de mener les collaborateurs vers la sortie

  • 57% des répondants français (dont 56% d’hommes et 61% de femmes) seraient susceptibles de quitter leur emploi si leur entreprise était touchée par un scandale sexuel comme du harcèlement etc.
  • 51% quitteraient probablement leur emploi en cas de scandale technologique, comme une fuite de données personnelles, ou un problème de cyber-sécurité par exemple.
  • 41% quitteraient leur entreprise en cas de scandale politique de la part de leur entreprise ou de leur dirigeant.

Plus logiquement, 50% des employés français quitteraient leur entreprise si un scandale les touchait personnellement dans leur travail. D’ailleurs, l’esprit d’équipe prime, il sont 36% à la quitter si le scandale touche leur équipe, 28% s’il touche leur service, et 34% s’il touche leur entreprise en tant que telle. 

Les scandales n’ont cependant pas affecté la volonté des salariés à rapporter un problème dont ils auraient connaissance : 49% le ferait davantage qu’avant.

Face à la controverse, il y a de l’espoir pour les entreprises dans l’impasse

L’attitude adoptée par l’entreprise en cas de scandale, est un facteur déterminant pour les employés et les chercheurs d’emploi.

  • 78% des répondants sont plus susceptibles de rester dans leur entreprise si elle répond rapidement à une affaire publique en réparant ses erreurs et en communiquant en interne et en externe en toute transparence.

En cas de crise interne, la principale source d’information pour les collaborateurs d’une entreprise, c’est le bouche-à-oreille pour 54% des répondants !

Néanmoins, juste après cette source d’information assez informelle, la recherche en ligne sur un moteur de recherche ou les avis des anciens employés sont suivis de près par les collaborateurs pour avoir un avis extérieur (50%). Tandis que 48% font confiance à la communication interne pour se tenir informés.

Méthodologie

L’enquête a été réalisée auprès de 500 employés en France dans le secteur des nouvelles technologies, et 4.535 dans le monde. Le sondage a été effectué, sur le panel propriétaire de Censuswide entre le 27 décembre 2018 et le 11 janvier