ARM lâche Huawei qui se retrouve dans une situation (très) difficile
ven, 24/05/2019 - 17:04
Ca va très mal pour Huawei, même si le géant essaie de faire bonne figure depuis le début de la crise initiée avec le écret de l'administration Trump, qui interdit aux sociétés américaines de collaborer avec des entreprises jugées "à risque".
Huawei est privé de licence Android, Huawei est privé de Windows 10, et voilà que Huawei est lâché par Panasonic et ARM.
Panasonic, qui n'est pas une entreprise américaine, estime toutefois devoir appliquer le décret Trump, parce que certains de ses produits comprennent plus d’un quart de composants ou technologies en provenance des Etats-Unis
Et voilà que l'anglais ARM a informé son personnel qu'il devait suspendre toute transaction avec Huawei, rapporte la BBC qui s'appuie sur des documents internes qu'elle a réussi à se procurer.
ARM veut se conformer au décret Trump, là encore au motif que les produits qu'il conçoit contiennent des technologies américaines. Et ARM ne plaisante pas : ses employés n’ont même plus le droit de discuter avec des personnes de Huawei, même dans le cadre d'une simple rencontre, comme une conférence ou un salon. Toute demande de contact doit être déclinée, sous risque de poursuites à titre individuel.
Selon la BBC, cette rupture est un coup insurmontable pour le constructeur chinois. En effet, si ARM ne fabrique pas de composants, il cède des licences à des fabricants tiers. Actuellement tous les smartphones utilisent (ou s'appuient sur) des conceptions et les jeux d’instructions d’ARM. C'est le cas par exemple des processeurs Exynos de Samsung, Snapdragon de Qualcomm, ou encore Kirin de HiSilicon.
Selon un analyste interrogé par la BBC, cette décision d'ARM affecte grandement la capacité de l'entreprise Huawei à développer ses propres puces, dont beaucoup sont actuellement construites avec la technologie sous-jacente d'ARM, pour laquelle elle paie une licence.