Arrêtons de faire des claviers bêtes !
jeu, 06/04/2017 - 11:19
Depuis son apparition, dès le 17e siècle si on prend comme point de départ la Pascaline, le clavier est un objet inerte, sans intelligence et bête. Son fonctionnement est rigide et difficile de le personnaliser à la volée sauf à remapper les touches de manière logicielle. Un studio russe, Art Lebedev avait imagé dès 2005 des claviers, partiels ou complets, à base de petits écrans OLED. Nous avions testé l’Optimus mini Three keyboard. Oui, les objets étaient plutôt réussis visuellement mais instables et très chers. Le clavier complet proposait cependant une approche intéressante. Depuis divers projets, plus ou moins réussis, ont vu le jour.
Fin 2016, on parlait de nouveaux du clavier dynamiquement configurable avec la startup Sonder qui a conçu des prototypes de claviers basés sur la technologie eLink, l’encre électrique. La rumeur s’est emballée car Apple a rencontré, voire a travaillé, sur cette technologie avec ce constructeur. L’approche est particulièrement intéressante car fini les claviers figés. Là, on peut configurer selon l’usage, le pays, la langue, etc. Plus besoin de produire x versions d’un clavier physique. L’avantage de cette encre est très très lisible avec un bon contraste et sa consommation est minime. Sonder annonce la disponibilité de son clavier courant 2017 pour 199 $.
Dans la foulée, Apple a sorti des MacBook Pro avec une barre OLED, la Touch Bar, utilisant un processeur ARM dédié. Beaucoup ont ri dans cette approche : peu pratique, trop petit, à quoi ça sert, etc. Finalement, les retours d’utilisateurs que nous avons eu après plusieurs mois d’utilisation, sont plutôt positifs même si ce n’est qu’une première étape. Très récemment, un brevet Apple décrit un clavier externe avec une Touch Bar.
Pour nous, ce n’est qu’une première étape vers un clavier réellement dynamique. Cependant, la technologie a besoin d’être éprouvée et de trouver la bonne construction pour produire en x millions d’exemplaires. Et il faut déployer toutes les briques logicielles pour pouvoir gérer et afficher le clavier. Quid de la longévité de ces claviers et de cette encre ? Sans oublier le coût final d’un tel périphérique.
François Tonic