Le géant américain des semi-conducteurs Broadcom, qui notamment fournit Apple et Google en puces Wi-Fi et Bluetooth, a annoncé hier qu'il va acquérir VMWare, spécialiste du cloud et des logiciels de virtualisation, pour la somme de 61 milliards de dollars.

Depuis plusieurs années Broadcom multiplie les acquisitions afin de se diversifier. Après l'acquisition de CA Technologies (logiciels B2B) pour 18,9 milliards de dollars et l'acquisition de la division sécurité de Symantec Corp pour 10,7 milliards de dollars, le géant fait maintenant une incursion sur le marché des logiciels de virtualisation.

Daniel Newman, analyste chez Futurum Research, comment ce rachat ainsi : "[avec l'acquisition de VMware] Broadcom sera immédiatement reconnu comme un acteur majeur dans les logiciels. Le fait d'avoir une entreprise comme VMware, qui est bien installée, lui ouvrira un nombre important de portes qui lui sont probablement fermées avec son portefeuille actuel".

D'autres sont moins enthousiastes en ce qui concerne ce rachat. Notamment Pat Gelsinger, ancien CEO de VMware et actuel patron d’Intel. Pour mémoire Intel et VMWare travaillent ensemble sur la 'cloud networking fabric' du fondeur. Pat Gelsinger a déclaré à CNBC  "S’il s’agit d’un accord purement financier, alors ce n’est pas une bonne réponse. […] S’il ne renforce pas l’innovation, je dis non, s’il permet un cycle dynamique d’innovation, pourquoi pas".

Des observateurs, remarquant par exemple que l'acquisition de Symantec par Broadcom n'a rien produit de notable, considèrent que les DSI ont matière à s'inquiéter de l'avenir des produits cloud et virtualisation VMWare utilisés dans leurs entreprises.