C'est le buzz du jour, déclenché par la sociologue américaine Zeynep Tufekci, qui a publié une tribune dans le New York Times.

Pour l'instant Facebook est gratuit (et ça le restera toujours). Telle est du moins la devise du réseau social, que l'on peut lire au moment de l'inscription. Les choses sont ainsi, non par philanthropie, mais parce qu'elles conviennent à Mark Zuckerberg.

Mais Zeynep Tufekci invite Mark Zuckerberg à changer d'avis, en intitulant sa tribune Mark Zuckerberg, laisser-moi payer pour Facebook. L'argumentation de la sociologue est que si Facebook est gratuit, il tire ses revenus de l'exploitation de données personnelles, notamment avec la publicité ciblée. Or la protection des données et de la vie privée est une préoccupation qui va croissant chez les internautes.

Dans le même temps, les revenus tirés de la la publicité par Facebook sont remarquablement faibles : 20 centimes par mois par utilisateur, alors qu'un utilisateur passe en moyenne 20 heures par mois sur Facebook. En outre l'algorithme de Facebook qui choisit ou non de mettre des publications en avant provoque une distorsion des interactions en ligne, selon le terme de Zeynep Tudekci.

Pour elle la solution est toute simple. Si Facebook était payant ne serait-ce qu'à hauteur de 1 dollar par mois et si seulement un quart des 1,5 milliards d'utilisateurs acceptaient cela, ce serait tout bénéficie pour Facebook qui pourrait alors protéger les données de ses membres et diffuser les publications de manière plus équitable.

Dans son exposé, la sociologue américaine semble ignorer qu'un dollar par mois n'est pas une somme négligeable pour tout le monde, encore moins dans tous les pays. Mais au delà de ce point, un Facebook, payant est-il une idée acceptable ?