La fondation EDF à Paris propose une exposition sur le jeu vidéo : Game. On y parle des jeux sur ordinateurs et consoles mais pas seulement. Une des idées de l’exposition est de raconter l’histoire du jeu vidéo depuis les années 50 jusqu’à aujourd’hui, avec quelques jeux mythiques. Mais on y parle aussi art, société et les grands créateurs / inventeurs ne sont pas oubliés. Le but n’était pas de parler uniquement du gameplay mais de l’univers autour du jeu et le jeu en lui-même. Et montrer aussi que le jeu n’est pas qu’une affaire technique mais aussi un phénomène de société avec la gaméfication de la société ou encore l’e-sport, qui n’est réellement pas une nouveauté et évoquer le jeu comme nouvelle forme de thérapie pour certaines maladies comme nous le précise Jean Zeid.

La première date évoquée est 1958 avec le premier véritable jeu vidéo même si Jean Zeid reconnait que c’est arbitraire comme date comme Turing avait imagé un « jeu » ou encore le premier brevet d’un jeu datant de 1947. Au départ, ces premiers jeux étaient des ovnis pour le public mais le jeu va aussi aider à la révolution informatique à la maison.

L’autre choix est la quasi absence des machines (C64, CPC, etc.). On évoque plus les consoles que les ordinateurs proprement dit. C’est un choix que l’on soit d’accord ou pas avec cela. D’ailleurs, le visiteur peut utiliser des consoles sur place comme une gameboy géante, créée pour l’exposition ou encore jouer à Defender, Space Invader, Pong… Pour les visiteurs qui n’ont pas connus les années 70 et 80, c’est le choc technologique et culturel. 

Est-ce un art ? La question se pose régulièrement sur le jeu vidéo. Certaines productions proposent des univers graphiques et sociétaux définis et originaux. Comme nous le précise Jean Zeid : il existe une scène indépendante, des chocs esthétiques incontestables. Mais comment mesurer son impact sur la société ? La question reste ouverte. La VR n’est pas oubliée même si ce n’est pas la partie la plus développée mais cela montre un des futurs du jeu. 

Notre avis sur l’exposition : nous avons aimé la présentation et la diversité des jeux, la chambre typique des années 80 nous a fait remonté dans le temps. Les nombreux jeux et consoles de l’étage permettent de toucher de jeux au plus près. Le fait de ne pas montrer les machines mythiques (Oric, Z80/81, CPC, ST, Amiga, etc.) est le point négatif pour nous même si cela se comprend parfaitement dans logique voulue pour l’exposition. La partie sociétale n’est pas assez développée mais la galerie des créateurs est la bienvenue. 

A noter que le 18 avril prochain, le mythique Tomohiro Nishihado, créateur de Space Invaders, sera présent à l’exposition pour une visite exceptionnelle. 

François Tonic