GitHub Satellite 2016 : 500 développeurs à Amsterdam
mer, 11/05/2016 - 18:40
Notre envoyé spécial François Tonic
Mercredi 11 mai, GitHub organisait sa grande conférence développeur européenne à Amsterdam. Dans un superbe parc dans la vieille ville et sous un beau soleil, plus de 500 développeurs se sont réunis pour parler des outils et des services de la pieuvre (sa mascotte). La journée a débuté par une séance plénière assurée par Chris Wanstrath, le grand gourou de GitHub. Durant 45 minutes, il va décliner la stratégie de GitHub, les services et bien entendu, les nouveautés, que serait une keynote sans nouveautés).
Chris a rapidement revenu sur son marché. Oui, c’est une société américaine mais sa vision est mondiale et l’Europe est un de ces marchés clés. Et de rappeler quelques chiffres importants : +21 % de visiteurs uniques en 2015 et +100% de nouveaux utilisateurs. Bref, il fallait faire une conférence technique en Europe. Surtout que l’éditeur ouvre et étend les filiales européennes, notamment en France. GitHub propose deux types de services et d’outils : github.com pour les projets Open Source, les développeurs (indépendants ou en entreprise) et des services pro pour les entreprises. Chris a longuement parlé de l’intérêt et du rôle de l’open source dans le monde actuel et dans le futur de celui-ci. Pour lui, ce n’est pas un hasard si des grandes entreprises utilisent l’open source et surtout y contribuent fortement. Et pour appuyer ce commentaire, il a cité plusieurs exemplaires importants de ces derniers mois. Il a commencé par le langage Swift. Apple en est à l’origine mais la Pomme n’a pas hésité à le rendre open source, à mettre une roadmap en ligne et accessible et de favoriser les contributions. C’est l’un des projets les plus actifs et pour lui, le langage qui a connu le plus grand intérêt. Il arrive deuxième après Rust. Il a ensuite évoqué le projet d’origine Google, tensorflow, dédié au machine learning.
Chris a ensuite évoqué plusieurs évolutions et nouveautés : reactions (fonction pour réagir très rapidement avec les autres participants d’un projet), template (pour aider les contributeurs à participer à un projet open source), spokes (pour améliorer la disponibilité de git et les performances). La partie entreprise n’est pas oublié car les services pro participent activement au succès de GitHub. Il a très rapidement énuméré les principales nouveautés des versions 2.5 et 2.6. Il a appuyé sur une fonction clé, le montée en charge illimitée pour supporter les projets les plus gros, sans limitations. Il a rappelé que de nombreux entreprises utilisent des instances GitHub sur leurs propres serveurs ou sur des réseaux externes privés. GitHub proposera les dépôts privés illimités à tout le monde. Pour les développeurs, il sera proposé à 7 $ (par mois). Pour les étudiants, le service sera gratuit. Disponibilité dans les prochaines semaines.
La grosse annonce est la disponibilité de la plateforme de développement Electron. Ce n’est pas réellement une nouveauté car le projet existe depuis plusieurs années en interne et de nombreuses entreprises l’utilisaient déjà. Ainsi, Microsoft a utilisé le framework Electron pour créer Visual Code (disponible sur Windows, OS X et Linux). Le but est simple : créer des applications desktop avec des technologies et langages Web (Node.JS, JavaScript, CSS). Electron doit faciliter la création d’applications desktop, non natives. La partie mobile (smartphone et tablette) n’est pas concernée (pas pour le moment nous a précisé l’éditeur).
La partie backend est assurée par Node.JS, le rendu s’appuie sur le moteur Chromium V8. Sur la partie Windows, on dispose d’un installeur pour les applications et la fonction de l’auto-update sur Windows et OS X. On dispose d’un ensemble de modules pour ajouter des fonctionnalités (fenêtre de navigateur, raccourcis, menus, etc.). Vous pouvez dès à présent installer et tester Electron. La version 1.0 est lancée aujourd’hui même. Une distribution ARM est disponible.
GitHub espère que la communauté va rapidement croître et proposer de nouveaux modules et surtout des outils. Sur la partie outillage, on dispose par exemple d’un outil d’inspection, bien utile pour scruter les applications Electron… Bien entendu, le projet est open source et disponible sur GitHub.
site : http://electron.atom.io
Nous reviendrons prochainement sur cette plateforme.
Les trois mots à retenir de la journées étaient : code, collaboration et délivrer. Deux types de sessions étaient disponibles en parallèle : les sessions développeurs et les sessions “découverte”. Ces dernières abordaient les idées, les gens, les entreprises qui proposent des choses nouvelles pour créer le logiciel ou transformer les entreprises et l’économie, sans oublier les méthodes et pratiques de développement.
François Tonic