Google I/O : Android, Appurify, Google Fit, Cloud Platform

Par:
francoistonic

jeu, 26/06/2014 - 10:21

Une longue session plénière a ouvert la conférence Google I/O. Presque 2h30 de démos et de slides avec quelques moments d’excitation des milliers de développeurs présents, mais souvent, l’enthousiasme était mesuré. Sentiment un peu mitigé qui contraste avec les nombreuses annonces comme si Google a voulu une ouverture pragmatique et orientée développeur mais c’est presque trop sage pour l’éditeur…

Le mot d’ordre est le développeur, comme lors de la dernière WWDC d’Apple début juin et les similitudes ont été nombreuses durant les 2h30 de show. Disons-le d’emblée, aucune annonce matérielle comme Google aime souvent le faire durant la Google I/O, aucune Google Glass. Apple a été la cible à plusieurs reprises comme pour répondre à la Pomme qui s’était amusée à faire quelques pics à Android. Malgré tout, plusieurs démos se sont faits avec des terminaux iOS. 

Androidone

Comment « envahir » les marchés émergeants ou pleines explosion avec des terminaux peu chers ? Google a sorti Androidone. L’éditeur définit un cahier des charges techniques pour le matériel et fournit un socle Android dépouillé. Le premier marché sera l’Inde. Les opérateurs pourront rajouter leurs propres services

Android L et un nouveau design

Google a dévoilé le prochain Android avec une préversion de L, le nom complet n’a pas été donné. Pour Google, cette version doit permettre un changement assez profond de l’interface et du design général tout en améliorant les performances. Material Design est le nom de ce nouveau design qui doit refondre l’interface. Ce projet reprend le flat design mais plus inspiré de iOS 7 / 8 que de Windows Phone, le rond est le paradigme visuel. Material Design promet de nouveaux thèmes, de nouvelles animations, des ombres 3D temps réels. Cette interface doit être identique partout. 

Mais Android L introduit aussi un nouveau runtime : ART (Android Runtime) qui doit booster les performances globales du système. ART introduit la compilation dite AOT (Ahead-of-time). Cette approche doit améliorer les performances des applications. Le Garbage Collector est lui aussi concerné par la refonte notamment dans la réactivité des objets d’interface. ART doit remplacer Dalvik. Android L arrive en 64-bit et sur ARM et x86. Sur la partie purement graphique, Google ne va pas proposer une couche identique à Metal d’Apple ou DirectX mais une extension pack spécifique pour traiter certaines opérations graphiques très gourmandes. Pour mieux gérer la batterie, Google introduit le projet Volta. 

Préversion disponible dès le 26 juin. Sortie attendue pour l’automne. 

Documentation sur ART : https://source.android.com/devices/tech/dalvik/art.html

Androidauto, Androidwear, Androidtv…

Google veut imposer Android partout et sur tous les types de terminaux. La montre connectée a eu une place de choix durant la plénière. Mais l’objectif de Google est deproposer la bonne information au bon moment. Il faut un usage et une utilité donc. Le lien entre le téléphone et la montre est de mise. Androidwear se dédie à l’ensemble de ces terminaux et facilitera la vie du développeur en fournissant une base technique Android et des services accessibles via un SDK. Cette logique (Android, SDK, codes très proches d’un Android normal) se retrouve sur les autres déclinaisons : Androidcar et Androidtv.  Chaque plate-forme va proposer un SDK avec des services accessibles pour que le développeur puisse intégrer rapidement ces nouveaux terminaux dans leurs applications. 

Les possibilités deviennent quasi-infinies !

Google Fit Platform : concurrent frontal à Apple

Sans surprise, Google se lance dans la santé avec Fit Platform. L’objectif est identique à HealthKit d’Apple : collecter les informations sportives et santés provenant d’applications et de capteurs. Les développeurs ont accès à des API. Les données seront donc centralisées autour d’une unique plateforme logicielle : Fit. Comme Apple, Google a annoncé le support de dizaines de constructeurs comme Adidas et Nike. 

Cloud Platform : un peu de cloud pour le développeur

Google a rapidement évoqué les services cloud. Jusqu’à présent, Cloud Platform était assez pauvre en outils et fonctionnalités pour le développeur. Google veut rapidement combler son retard dans les outils de tests, de monitoring. 

Google dévoile ainsi : 

  • Cloud Debugger
  • Cloud Trace : que se passe-t-il réellement dans une application et les process de l’application ? Trace doit permettre de mieux le comprendre et traquer le problème.
  • Cloud Monitoring (par Stackdriver) : tableau de bord plus complet pour fournir une vue d’ensemble de sa plate-forme cloud.  

François Tonic