Google : quand on coupe, on coupe !
lun, 23/12/2019 - 13:03
Google n’est pas connu pour faire dans les sentiments quand il s’agit de fermer ou de garder des services. La décision est aussi radicale que rapide. Souvenez-vous du projet ARA ou de Google+, URL Shorterner… En 2019, la liste a été longue, on peut rappeler les services suivants : inbox, youtube gaming, trips, daydream, allo, chromerait audio, Correlate, Translator Suite, G Suite Training, Youtube for Nintendo 3DS, Dragonfly, Areo, Jump…
Quand Google décide de fermer un service. L’éditeur n’hésite pas. Cela peut être brutal ou prendre quelques mois, si le service est utilisé. Mais la décision est sans appel. Souvenez-vous quand l’éditeur avait modifié en profondeur les tarifs de Maps.
Depuis quelques semaines, c’est une autre rumeur qui émerge ici et là : la possibilité pour Google d’arrêter purement et simplement sa plateforme cloud. L’objectif est d’être n°2, minimum, au plus tard en 2023 (selon nos confrères de The Information, ZDNet). Une réunion cruciale se serait tenue en 2018 pour décider du sort de son offre cloud. Objectif du plan de 5 ans : investir massivement pour être n°2 minimum sinon, on ferme !
L’été dernier, RightScale publiait un état du cloud. AWS (Amazon) était toujours premier, Azure (Microsoft), deuxième. Google Cloud Platform 3e, assez largement distancé, mais avec une avance assez confortable sur INM et Oracle. Mais attention au géant Alibaba qui rêve d’être un acteur majeur du cloud avec Alibaba cloud.
En novembre dernier, Statista plaçait AWS 1er à 39 %, Azure à 19 %, Google 3e seulement à 9 %, Alibaba 4e à 5 %. IBM était très loin, 6e avec un petit 3 %.
Depuis 3 ans, Google Cloud Platform a fait de considérables progrès en renforçant les fonctionnalités de la plateforme. Mais, l’éditeur partait de très loin, en laissant la plateforme vivre sa vie sans réellement s’en occuper. Cloud Platform peut-elle déloger un des premiers fournisseurs de cloud public ? C’est toute la question.
Le marché du cloud public est à la fois fragmenté et très clivé autour de 2 acteurs : Amazon et Microsoft. IBM s’est fait distancé. Oracle n’a pas réussi, pour le moment, à être vu comme une alternative.
Google devra convaincre et prouver de la pertinence de son offre. Et le travail sera long et difficile.
Simple rumeur ou réel ultimatum interne ?
François Tonic