La recherche sur la fusion nucléaire se dote de moyens de simulation numériques européens
jeu, 29/01/2009 - 12:28
Le nouveau supercalculateur Bull HPC-FF[1], d'une puissance de 100 Téraflops, sera utilisé pour héberger les applications de la communauté Fusion de l'Union européenne. Il constituera avec le supercalculateur Bull JuRoPA [2] commandé en 2008 une plate-forme de calcul de plus de 300 Téraflops qui le placera dans le peloton de tête des supercalculateurs en Europe.
Le supercalculateur HPC-FF permettra d'accélérer la recherche sur la fusion nucléaire et placera l'Europe au premier plan pour le soutien scientifique au projet ITER.
Le projet Fusion de l'Union Européenne a pour principal objectif 'accélérer les recherches sur la fusion nucléaire, une énergie prometteuse qui devrait permettre de faire face sur le long terme à la fois aux enjeux du développement durable et à la disparition des énergies fossiles.
Le supercalculateur Bull HPC-FF sera utilisé dès sa mise en oeuvre pour valider les plus récents modèles de simulation numérique dans le domaine de la fusion. Il permettra d'étudier la turbulence dans les plasmas, un des grands défis de la physique actuelle. Le nouveau supercalculateur sera
également utilisé dans le domaine de la physique des particules rapides, qui domineront les plasmas en combustion thermonucléaire, et de la physique des matériaux.
"Le supercalculateur HPC-FF permettra de progresser dans plusieurs domaines importants pour la recherche sur la fusion contrôlée par confinement magnétique. On peut citer le transport turbulent, les instabilités magnétohydrodynamiques, l'interaction plasma/paroi, les méthodes de chauffage
du plasma et la modélisation des matériaux. Il permettra ce faisant de préparer au mieux le programme scientifique d'ITER. Les paramètres des plasmas d'ITER imposent en effet des maillages très fins pour leur modélisation, ce qui implique des puissances de calcul considérables"
déclare Xavier Garbet, directeur de recherche, membre du bureau HPC-FF.