Selon l'AFP qui rapporte une déclaration du ministre des Télécommunications Nikolaï Nikiforov, les membres du gouvernement russe ont récemment troqué leurs tablettes iPad contre des tablettes fabriquées par Samsung.

Il s'agit de tablettes fabriques spécialement : "des équipements spécialement protégés, que l'on peut utiliser pour travailler sur des informations confidentielles" comme celles échangées lors des conseils des ministres. "Une partie des informations échangées au cours des conseils des ministres" ont un caractère confidentiel et ces appareils Samsung correspondent entièrement à ces exigences" précise le ministre qui a encore ajouté "Les informations publiées par les médias sur le fait que les services secrets américains vont augmenter sensiblement le volume des données interceptées suscite, bien sûr, une inquiétude sérieuse chez beaucoup de responsables de commandes publiques".

L'affaire PRIM est passée par là... Dans le contexte des tensions en Ukraine et en Crimée, on comprend que les gouvernants russe renforcent leur méfiance à l'égard des USA.

Mais au fait, les tablettes Samsung tournent sous Android, le système d'exploitation soupçonné de collaborer avec le gouvernement américain. Les russes seraient-ils tombés ainsi de Charybde en Scylla ? Non, car ces tablettes tournent en fait avec un système d'exploitation maison, baptisé Romos, basé sur Android.

Romos est décrit comme "Un système d'exploitation qui a toutes les fonctionnalités d'Android, mais aucune de ses fonctionnalités cachées qui envoient les données privées des utilisateurs au quartier général de Google". Romos ne date d'ailleurs pas d'hier. Il a été présenté pour la première fois en 2012.