La téléphonie mobile accessible à des milliards de personnes grâce aux énergies renouvelables
lun, 15/12/2008 - 11:00
La société Ericsson, fournisseur mondial d'équipements et de services de télécommunications, estime que le nombre d'abonnés au téléphone portable dans le monde passera de 3,7 milliards à 6,5
milliards d'ici 2013. Près de 90% de la croissance devrait venir du développement de marchés dans lesquels plus de la moitié de la population vit en dehors des villes. Or, pour pouvoir construire des réseaux mobiles dans des zones rurales sans énergie ou avec des infrastructures énergétiques peu fiables, il faut d'abord résoudre le défi de l'énergie.
Alors que la téléphonie mobile touche des milliards de nouveaux abonnés, certaines zones du monde qui n'ont jamais eu accès à des services de communication feront bientôt partie de la société en réseau. L'accès fiable à des sources d'énergie rentables constitue depuis longtemps un obstacle pour les opérateurs de télécommunications qui souhaitent offrir leurs services en dehors des zones denses de population. La construction de réseaux électriques est non seulement rédhibitoire en terme de coûts, mais souvent impossible à cause de contraintes géographiques et environnementales.
L'énergie éolienne est un exemple de source d'énergie alternative utilisée pour faire fonctionner les réseaux mobiles situés en dehors des réseaux électriques. En 2007, Ericsson a également recouru aux biocarburants comme autre source d'énergie alternative. En l'an 2000 enfin, Ericsson était le premier acteur de l'industrie des télécommunications à déployer une solution solaire pour faire fonctionner le réseau mobile d'un opérateur marocain.
<< Pour Ericsson, il est capital d'être à la pointe de l'innovation pour conserver notre position de leader sur le marché >>, note Ulf Ewaldsson, Vice Président et Directeur Solutions Radio chez Ericsson. << Je suis, évidemment, fier de faire partie d'une entreprise à qui l'on doit des technologies comme le Bluetooth, qui a su imposer le standard de technologie mobile GSM que la moitié de la population mondiale utilise aujourd'hui pour téléphoner, et qui mène activement le développement de la communication mobile de quatrième génération. Mais il faut aussi garder à l'esprit comment gérer les réseaux mobiles afin que chacun d'entre nous puisse avoir accès à des services de communication, que vous viviez dans une grande ville développée ou dans un village éloigné d'un pays aux infrastructures faibles. >>
Etant donné que les dépenses liées à l'énergie, comme le coût du gazole, peuvent représenter jusqu'à 50 pour cent du coût total d'exploitation du réseau dans certains marchés, l'étape suivant la mise en place de l'infrastructure consiste précisément à garantir des opérations quotidiennes
rentables.
<< Par exemple, pour pouvoir fournir la téléphonie mobile aux milliards de personnes vivant en dehors des villes, nous nous appuyons sur une solution hybride unique où nous utilisons des batteries sous-marines qui peuvent être rechargées constamment pour alimenter un réseau mobile >>, indique Ulf Ewaldsson. << Cette solution nous fait économiser environ 10 000 litres de
gazole par site radio et par an, ce qui représente 40 à 50 pour cent des besoins en gazole. Pour un réseau mobile comprenant des centaines ou des milliers de sites radio fonctionnant au gasoil, ce sont d'énormes quantités de carburant qui sont ainsi économisées. >>
Le développement de solutions écologiques pour construire et alimenter des réseaux mobiles est fondamental pour pouvoir toucher des milliards de personnes qui n'ont jamais eu auparavant accès à des services de communication. Enfin les avantages des solutions écologiques sont doubles : non seulement les opérateurs de télécommunications peuvent construire et exploiter des réseaux mobiles à moindre coût, mais l'environnement y gagne aussi avec moins de combustible fossile consommé pour les faire fonctionner.