Laval était pour quelques jours de la capitale mondiale de la réalité virtuelle et augmentée avec Laval Virtual, avec plusieurs dizaines d’exposants internationaux : éditeurs, constructeurs, agences de création, écoles. Et la foule s’est déplacée pour voir les dernières innovations et les tendances.

Dès l’entrée, le ton était donné : usage réel de la réalité virtuelle et augmentée. Si nous nous attendions à des Oculus Rift sur de nombreux stands, c’est tout l’inverse que nous avons vu. C’est le casque HTC Vive (899 €) qui fut la vraie vedette de tous les casques VR présents sur le salon. Quelques Oculus ici ou là, mais très peu nombreux. Le Vive doit être disponible cette semaine, mais des problèmes de livraisons risquent de perturber sa disponibilité réelle, tout comme l’Oculus. Epson montrait aussi ses lunettes VR. 

De nombreux stands professionnels montraient quelques usages particulièrement concrets et réels : industrie, jeux, médical. Les usages industriels sont assez nombreux, notamment la formation des techniques. On le trouve dans la conception de produits pour « voir » le produit fini et l’analyser sous tous les angles. Par exemple, Thalès présentait son projet Industrie 4.0 pour un opérateur connecté : assistance/formation, simulation immersive, collaboration, productivité, en combinant la réalité virtuelle et la réalité augmentée. Pour le grand public, l’un des rares usages réellement montrés était le ludique, avec les jeux. Et de nombreux stands proposaient des jeux adaptés. Unity, éditeur très actif dans les moteurs 3D, les interfaces, était particulièrement présent. 

Mais finalement, sans contenu, sans application, la VA et la VR sont des coquilles vides. Une dizaine de sociétés de contenus étaient présentes pour produire et concevoir du contenu adapté, sans compter les écoles offrant des formations dédiées. Le secteur est dynamique et plein d’ambition. La partie startup était elle aussi avec une quinzaine de startups à l’instar d’Holodia qui propose du fitness et VR pour supprimer l’ennui des salles de sports…

Côté open source, peu de choses à découvrir. Le seul projet affichant fièrement une VR open source était Artoolkit. Ce projet existe depuis 1999 et fut mis en open source en 2001. Il s’agit d’un ensemble d’outils et de librairies pour créer des applications de réalité augmentée. Il est compatible avec Unity. 

On constate une réelle effervescence même si le marché reste à créer et que le grand public, hormis sur le jeu et éventuellement la culture, reste à convaincre, et pas uniquement avec des tarifs plus abordables pour le matériel… Les Français étaient très bien représentés, sauf dans le matériel. 

Même si nous n’avons pas pu assouvir notre envie de code et de développement, cette édition de Laval Virtual était riche et passionnante pour tester les dernières tendances de ce marché qui va exploser dans les années à venir… 

François Tonic

Photos Laval Virtual 2016 : François Tonic / Programmez!