Le gouvernement américain pourrait prendre de nouvelles et dures sanctions à l'encontre de Kaspersky Lab
mer, 25/04/2018 - 12:18
Et si les anti-virus et autres logiciels de sécurité destinés à protéger les ordinateurs, édités par la société russe Kaspersky Lab, étaient en fait des vecteurs potentiels d'infection ou de vols de documents confidentiels ?
Telle est la crainte de l'administration Trump qui, en juillet 2017, a retiré Kaspersky Lab de la liste des vendeurs agréés d'équipements technologiques pour les agences gouvernementales américaines, dont, bien évidemment, l'armée.
Pour l'administration Trump, c'est en fait plus qu'une crainte. Pour elle la collusion entre Kaspersky Lab et le gouvernement russe est établie.
Cyberscoop rapporte les propos de la sénatrice Jeanne Shaheen qui a rédigé un projet de loi, inscrite dans le National Defense Authorization Act, pour prendre de nouvelles sanctions à l'encontre de l'éditeur russe,
Les preuves de liens étroits et de coopération entre Kaspersky Lab et le Kremlin sont impressionnantes, c'est pourquoi j'ai oeuvré au Congrès pour débarrasser les produits de Kaspersky des systèmes fédéraux. Sanctionner Kaspersky Lab est une suite logique. Le Congrès a donné à l'administration l'autorité nécessaire pour sanctionner Kaspersky Lab et son PDG par le biais de la loi Countering America's Adversaries Through Sanctions. Il est maintenant temps que l'administration prenne cette mesure. L'administration ne doit pas hésiter à envoyer un message fort selon lequel les cyberattaques et les intrusions quasi-constantes de Poutine contre les systèmes et les institutions des États-Unis et de l'OTAN ne seront pas tolérées.
Les sanctions prévues par ce projet de loi, si elle sont appliquées telles quelles, interdiront à Kaspersky Lab toute activité aux Etats-Unis.
De son côté, Kaspersky Lab qui a déjà intenté deux procès contre le gouvernement américain pour se défendre, continue de nier toute collusion avec le gouvernement russe.