Le W3C se projette sur l’avenir du web
jeu, 08/04/2010 - 14:34
Cette fois c’est certain, les grandes manœuvres pour le futur du web et de ses standards sont lancées et la conférence du W3C à Paris (la première du genre) le 7 avril a démontré la volonté du consortium à se positionner et à proposer. Microsoft, Apple, Google, Mozilla, etc. avaient déjà entamé les manœuvres mais le W3C veut reprendre la main sur un terrain hautement miné : HTML 5 et la succession de HTML 3 et 4. Aujourd’hui, les éditeurs de plates-formes RIA (Adobe, Microsoft, Oracle, Apple dans une moindre mesure) et les moteurs de rendu (Gecko et Webkit) multiplient les annonces. Les dernières sont : support de plus en plus étendu de HTML5 dans les navigateurs, apparition de WebGL, accord entre Adobe – Google et Mozilla sur les plug-ins ou encore support de SVG dans Internet Explorer 9.
HTML 5 constitue le grand défi du W3C et du web en général et cela cache les nouvelles générations de CSS, de SVG, d’affichage mathématique dans le web, la géolocalisation, etc. HTML 5 n’est que l’arbre qui cache la forêt des nouvelles spécifications. Rappelons tout de même que HTML5 est en gestation depuis plus de 6 ans. Et ce n’est que depuis quelques mois que les navigateurs implémentent réellement les pré-versions du langage. Disons le tout de suite, HTML5 est l’héritier de HTML et non XHTML 2 qui est mort en juin 2009, même si HTML5 conjugue la sérialisation HTML et XML ce qui permettra une compatibilité et le multilingue ainsi que la structure HTML ou XHTML des documents. D’autre part, il incorpore par défaut SVG et MathML. CSS 3 constitue aussi une sacré évolution avec une panoplie fonctionnelle sans précédente : polices, transformations 2D et 3D, transitions, Ruby, requête média, parole, etc. Autre point vital SVG. Ce format est actuellement en version 1.2 depuis 2009. Longtemps applaudi, il fut banni par plusieurs éditeurs avant de revenir à la mode. Microsoft a d’ailleurs annoncé son support dans IE 9. SVG sera une des fondations graphiques et multimédia de HTML5.
Cependant, plusieurs défis restent à relever : interopérabilité, bon support des spécifications par les éditeurs, performances. Et HTML 5 se bat aussi contre des concurrents redoutables et plus matures : Flash, Silverlight, voire JavaFX. Le problème de performance est crucial à résoudre mais comment ? Par le moteur de rendu ? Par la GPU ? Par le multicore ? Là, le W3C ne peut travailler seul, les éditeurs doivent fournir des réponses. D’autre part, la mobilité, l’internet mobile, les téléphones nouvelles générations bousculent aussi l’usage du web. HTML5 et le W3C doivent considérer ce marché et ses usages comme la géolocalisation et l’intégration des multiples terminaux et accessoires (micro, photo, Smartphone, PC, téléviseur, etc.).
Affaire à suivre !