L'information a été révélée par notre confrère Rue89. Samedi 5 novembre dernier, 4 fichiers texte ont été mis en ligne sur un site dont Rue89 a choisi de ne pas révéler le lien, et qui a été fermé depuis. Ces fichiers contenaient des données personnelles d'environ 1000 cadres de l'UMP.

"Quatre fichiers texte ont été mis en ligne samedi 5 novembre et comportent un grand nombre de données sensibles: numéros de téléphone fixe et portable, numéros de téléphone prioritaires, nom, adresse et numéros de téléphone de leurs suppléants, nombre d'enfants, année de naissance du cadet et de l'aîné des enfants, adresses personnelles et professionnelles" explique Rue89.

Le modus operandi de ce piratage reste toutefois bien mystérieux. Jusqu'à présent, personne ne sait comment les pirates ont procédé, ni même d’où proviennent les données, car elle ne proviendraient même pas de l'UMP.

Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, et dont le téléphone n'arrête pas de sonner depuis le début de cette affaire déclare : "La seule chose que je peux dire, c'est que ces fichiers ne proviennent absolument pas du parti puisque certaines des données qui sont publiées, nous ne les avons pas. (Cela) montre une nouvelle fois combien il est vraiment indispensable de veiller à la protection des données individuelles puisque cela donne lieu à des utilisations tout à fait choquantes et scandaleuses".

Si l'on ne sait pas comment les pirates ont procédés, on sait qu'ils étaient motivés par un esprit de vengeance, puisque sur ce fameux site, ils avaient déclaré faire uen action "oeil pour oeil, dent pour dent" : "A tous les gardés à vue, aux banlieues karchérisées, aux manifestants battus, aux journalistes espionnés, aux demandeurs d'asile ignorés et matraqués, aux Roms stigmatisés, à toutes les victimes de l'UMP... nous vous livrons leurs coordonnées. Oeil pour oeil, dent pour dent".

L'UMP a porté plainte à la suite de la publication de ces fichiers de données.