Les hackathons Fhacktory, deuxième édition
mer, 09/04/2014 - 14:02
Les hackathons Fhacktory sont nés de la passion pour le développement d’Adrien Joly et Thomas Guillory et de l’esprit entrepreneurial de Sébastien de Lavison. C’était la volonté de ces 3 jeunes passionnés de créer la marque Fhacktory, marque qui organise des hackathons où les prouesses techniques des participants sont mises à l’honneur. Leur motto était déjà fixé: “100% hack / 0% bullshit”, une tagline simple, réfléchie avec le seul but d’attirer les makers, designers et promoteurs de développement informatique, les rassembler dans des équipes, autour d’une idée propre à chacun, pour leur faire réaliser un prototype fonctionnel au bout d’un challenge de 24 heures, sans interruption, le long d’un weekend.
Pour atteindre cet objectif, des règles ont été mises en place:
- pas de jury.
- système d’évaluation continue appliqué par des “advocates” choisis pour leur forte compétence technique.
- pas de présentations ahurissantes, pas de business model, mais une démo live du prototype.
- critères de notation par points comme le niveau de risque technique, la capacité à rebondir face aux difficultés et l’efficacité de l’équipe.
La première édition a réuni 32 participants en septembre 2013. Les projets étaient prometteurs et le meilleur hack (moteur de recherche qui ramène des objets au lieu de liens vers des pages web) a été présenté au Blend Web Mix, la plus grosse conférence web francophone à destination des “makers” du web.
En partenariat avec MailJet, Netissime, Startup42, Alloresto.fr, Coca Cola, Algolia, GoSquared, et Maddyness, cette deuxième édition se voulait encore plus ambitieuse. Organisé par une équipe Lyonnaise menée par Thomas Guillory et renforcée par Bruno Didier et Alin Dicu, l’événement de 64 places était “sold out” en 8 jours seulement ! Le lieu est idéal: La Cordée Liberté conjugue une diversité d’espaces, le confort et un emplacement de choix ! Les participants étaient des étudiants issus d’écoles locales renommées, mais aussi d’entreprises Lyonnaises innovantes comme AppGratis, Mapado, M6web et VidCoin.
Les idées présentées samedi midi par les équipes en formation ne laissaient aucun doute : les 16 projets seront départagés avec beaucoup de difficulté. Ce fut le cas, dimanche à 14h30 suite à des démos plus impressionnantes les unes que les autres. Parmi celles-ci :
1. La première place est remportée par le hack "BBQ", une extension réalisée avec l’interface leapmotion pour le logiciel de conception 3D Blender. Le module permet d’utiliser Blender avec des commandes vocales et gestuelles. La démo a été bluffante et très efficace en mode poterie, en construisant un corps de rotation devant l’audience. De plus, les advocates ont apprécié les nombreux challenges techniques soulevés par l’équipe (la reprogrammation de l’interface leapmotion pour reconnaître des mouvements supplémentaires des doigts, l’incompatibilité Python entre la partie client et la partie serveur, donc passage en websocket, ...). Merlin Nimier-David, Jean-Marie Commets, Gustave Arthur Monod et Pierre Turpin peuvent recevoir des éloges sans fin pour leur exploit.
2. Le prototype "VelleDrawBot" reçoit la deuxième place et récompense l’audace et les efforts des ses créateurs. En maniant avec habileté le fer à souder, le pistolet à colle et le dremel, et en connectant un Arduino, des moteurs pas à pas et des breadboards (entre autres), les deux coéquipiers construisent from scratch une table traçante (pilotée par ordinateur) pour tableau Velleda. Les difficultés sont résolues avec beaucoup d’humour et de capacité d’adaptation : l’immobilité du rail vertical les fait transformer leur création en imprimante à code Morse. C’est une astuce qui leur permet de faire une démo très percutante. Grégory Chevillot et Maxime Gaudin sont motivés pour continuer le projet "VelleDrawBot" au delà du lancement occasionné par Fhacktory.
3. "RenderMen" se place en troisième position avec un moteur de rendu graphique 3D par raytracing. La scène tracée est composée avec des objets programmables (forme, matériau, couleur, luminosité, position et disposition, etc.). Les rayons partent du centre de l’image et se tracent en simulant les lois de l’optique. Les calculs sont donc complètement parallélisables et c’est ainsi que l’image peut-être générée en multicast. Le code GLSL s’exécute sur les GPUs des postes clients via les navigateurs web accédant à une même URL. Le gain de vitesse de génération est immédiatement visible. C’est une technologie visionnaire (fortement appréciée par les advocates), et directement utilisable par les créateurs indépendants d’images et de films d’animation en 3D. Guillaume Abadie (fin connaisseur du domaine de la génération d’images), Ahmed Kachkach et Thierry Cantenot ont d’ailleurs diffusé une vidéo de leur démo à la suite du hackathon.
Outre les réalisations techniques qui ont ébloui plus d’un, les participants, les organisateurs et le public se souviendront de l’enthousiasme des personnes rassemblées, de l’atmosphère détendue et sérieuse à la fois, du premier bruit de dremel (VelleDrawBot in the making), des hamburgers et tacos disparus en moins de deux, des bières refusées à minuit par des participants hyper concentrés, des 60 cartons de pizzas laissés aux éboueurs…
L’équipe de Fhacktory est à l’écoute des personnes motivées qui aimeraient organiser un hackathon dans leur ville, et serait ravie de les y aider.
Alin Dorin DICU - Fhacktory. Photos : Camille Betinyani