Les malheurs des développeurs

Par:
fredericmazue

mar, 18/04/2017 - 15:30

Les développeurs sont souvent considérés comme des gens heureux au travail, car ils font un travail de passionnés, et ils sont souvent bien rémunérés pour le faire. Mais tout ne va pas toujours pour le mieux dans le monde du développement.

Partant du principe que les gens heureux au travail sont plus productifs, un groupe de chercheurs d'universités allemande, italienne, finlandaise et norvégienne ont réalisé une étude à l'intention des managers d'équipes de développeurs. Le thème de l'étude : qu'est-ce qui rend les développeurs malheureux (et donc fait baisser leur productivité) ?

Selon cette étude qui souligne que les développeurs sont très enclins à raconter des histories horribles au sujet de leur travail, les causes de malheurs des développeurs sont de deux sortes : interne au développeur, et externe. Le monde du développement n'est donc pas un enfer à la Jean-Paul Sartre : l'enfer ce n'est pas uniquement les autres :-) Un développeur sait en général tout mieux que tout le monde, et cela semble rester vrai quand il s'agit d'être malheureux, il sait très bien le faire :-) Mais bon les autres, surtout les chefs de projet, ce n'est pas rien à supporter non plus :-) Les chercheurs ont établi un top 10 des malheurs de développement, liste dans laquelle chacun reconnaîtra son expérience sans aucun doute, et c'est une cause interne qui est en tête de cette liste de malheurs :-)

  1. C'est ainsi que la souffrance n°1 du développeur c'est, de très loin, d'être bloqué à ne pas pouvoir résoudre un problème. Les auteurs de l'étude font remarquer que le développement logiciel est une activité qui consiste essentiellement à résoudre des problèmes :-) Mais ce qu'il faut comprendre principalement ici c'est la souffrance induite par un code qui ne fonctionne pas alors qu'il le devrait, ou la difficulté à trouver un bug.
  2. Vient ensuite la pression du temps. La deadline. Les développeurs qui en souffrent évoquent des deadlines irréalistes, injustifiées et/ou folles.
  3. Vient ensuite le mauvais code et les mauvaises pratiques de codage. Il s'agit bien évidemment là du code écrit pas les autres et que le malheureux développeur doit relire, maintenir, modifier, etc. :-)
  4. Le collègue non performant n'est pas une sinécure non plus. Surtout quand c'est un sénior qui vient ruiner un beau code générique. Que bien évidemment le vieux schnock ne peut pas comprendre, encore moins en apprécier la beauté :-)
  5. Se sentir inadéquat à un travail est une souffrance de développeur. Par exemple lorsqu'il doit travailler avec des technologies qui ne maîtrise pas encore.
  6. Les tâches banales et répétitives déplaisent aux développeurs qui sont les rois de la contradiction :-) Le travail facile les ennuie, mais ils sont bien ennuyés aussi quand ils doivent résoudre des problèmes difficiles ou se frotter à des technologies nouvelles :-)
  7. Le code cassé sans raison. Ce code que l'on a même pas modifié et qui ne fonctionne plus. Mais pourquoi bon sang !
  8. La mauvaise prise de décision. Ca, mais vous l'aviez déjà compris, c'est quand le chef de projet (ou la direction, etc.) fait les mauvais choix techniques :-)
  9. Les limitations dans le développement. Ces limitations découlent bien évidemment des mauvaises prises de décisions. Et le développeur souffre de se retrouver limiter par un outil ou un langage 'qui ne le fait pas', qui oblige à des contorsions pour résoudre un problème, qui oblige à écrire du mauvais code. (Toutes choses qui n'arriveraient pas avec des outils bien choisis ;-)
  10. Les problèmes personnels, sans lien avec le travail.

Puisse les chefs de projets, les DSI, entendre les leçons de cette étude :-)