McAfee dévoile la carte des dangers du Web
mar, 20/03/2007 - 09:01
McAfee présente une carte mondiale des endroits les plus sûrs et les plus dangereux pour naviguer et faire des recherches sur le Web. McAfee a analysé et classé 265 grands noms de domaine, comme .jp (Japon), .fr (France) et .com, en appliquant ses tests de recherche McAfee SiteAdvisor du spyware, du spam, des exploitations et des scams. Nommé “Mapping the Mal Web” (cartographie des dangers du web), le rapport révèle des différences surprenantes dans le niveau de sécurité des domaines. Ce portrait à l’échelle mondiale estime que, chaque mois, les internautes font plus de 550 millions de clics vers des sites Web dangereux, et que même des noms de domaines relativement sûrs, comme .de (Allemagne) ou .co.uk (Royaume-Uni) sont responsables de millions de clics à risque.
« Dans ce rapport, nous présentons un guide des noms de domaine les plus dangereux du Web (...) En matière de sécurité, le Web n’est pas bien différent du monde réel. Il y a des voisinages tranquilles et des domaines Web sûrs, et il y a des endroits où personne ne devrait aller. » déclare Mark Maxwell, responsable produit senior de la division McAfee Consumer and Small Business.
Voici les principaux résultats de l’étude :
- Le pourcentage de sites rouges ou jaunes signes de danger varie considérablement selon les noms de domaine, allant de 0,1 % pour .fi (la Finlande) jusqu’à 10,1 % pour .tk (la petite île de Tokelau). Sur l’ensemble des sites testés par SiteAdvisor, 4,1 % ont reçu la marque jaune ou rouge.
- Certaines activités en ligne, comme le fait de s’enregistrer sur un site ou de télécharger un fichier, sont notablement plus dangereuses sur certains domaines. Par exemple, indiquer son adresse e-mail sur l’un des sites du domaine .info s’accompagne d’une probabilité de 73,2 % de recevoir du spam.
- Les domaines nationaux les plus dangereux sont .ro (la Roumanie) avec 5,6 % de sites à risques et .ru (la Russie) avec 4,5 %. Ces domaines sont également ceux qui ont le plus grand pourcentage de sites avec des exploitations ou des téléchargements non sollicités.
- Le domaine générique .info est le plus risqué, avec 7,5 % de sites dangereux. Le domaine .com arrive deuxième, avec 5,5 % de sites à risques.
- Parmi les cinq noms de domaines nationaux les moins risqués, on trouve trois pays scandinaves, la Finlande (.fi, 0,1 %), la Norvège (.no, 0,16 %) et la Suède (.se, 0,21 %), ainsi que l’Islande (.is, 0,19 %) et l’Irlande (.ie, 0,11 %).
- Le suffixe.gov est le seul domaine fréquenté et testé où SiteAdvisor n’a trouvé aucun site à risques. Ce nom de domaine est réservé aux agences du gouvernement des États-Unis.
- Mais le rang dans l’échelle du risque n’est pas tout. Par exemple, le domaine .com n’est « que » le 5ème sur cette échelle, mais sa très grande popularité démultiplie considérablement son impact sur les recherches et la navigation. 86,6 % des clics sur des sites classés rouges ou jaunes vont vers des sites .com.
- Autre exemple, la France (.fr), les Pays-Bas (.nl), l’Allemagne (.de) et le Royaume-Uni (.uk) sont tous relativement sûrs, étant en 30ème, 31ème, 33ème et 51ème position du risque, mais chacun de ces noms de domaines est responsable chaque mois de plus de 2 millions de clics vers des sites jaunes ou rouges. De même, le Japon (.jp) est au 57ème rang du risque, mais les sites rouges et jaunes en .jp reçoivent environ 1,6 million de clics par mois.
L’étude et les résultats complets sont disponibles avec la carte interactive, à l’adresse http://www.siteadvisor.com/studies/map_malweb_mar2007.html
Le faible coût ou la gratuité de l’enregistrement des noms de domaines, ainsi que la faible surveillance dont ils font l’objet, semblent expliquer les risques plus élevés associés à certains domaines de premier niveau. Par exemple, l’une des raisons pour lesquelles les spammers apprécient autant les domaines .biz tient à ce qu’ils sont disponibles immédiatement, au contraire des autres suffixes qui imposent une période d’attente d’en moyenne 24 heures. Ce facteur est un avantage essentiel lorsqu’il s’agit de contrer les services antispam et les listes noires.
« Pour les administrateurs des domaines de premier niveau, cette étude est un avertissement », ajoute M. Maxwell. « Il est clair que certains pays font ce qu’il faut. Et les plus risqués des domaines de premier niveau savent maintenant où chercher pour s’améliorer. Côté internautes, cette étude est un rappel impérieux dont ils ont besoin pour naviguer en sécurité. Des outils comme SiteAdvisor de McAfee leur donnent les informations nécessaires pour prendre des décisions plus sûres lorsqu’ils sont sur le Web. »