Mémoires vives : l'autobiographie d'Edward Snowden

Par:
fredericmazue

lun, 16/09/2019 - 16:51

Le livre paraîtra le 17 septembre dans le monde entier. Edward Snowden y raconte ce qui l'a poussé à sacrifier sa vie personnelle pour ses principes, devenir lanceur d'alertes et révéler le système de surveillance de masse instauré par les renseignements américains.

Il raconte comment, jeune informaticien, il s’est retrouvé avec les clés des secrets parmi les mieux gardés des États-Unis. Mais très vite cela l'empêche de dormir, car il se rend compte qu'il travaille à une surveillance de masse, de tous les instants et sans aucun contrôle. A tout instant la NSA peut savoir ce que vous faites, ce que vous écrivez, qui vous voyez, ce que vous dites. Une violation, selon lui, de la Constitution américaine a-t-il confié à France Inter lors d'une interview réalisée à l'occasion de la sortie de son livre. Cette date de sortie du 17 septembre n'est d'ailleurs pas un hasard. C'est le jour du Constitution Day, qui commémore la Constitution de l’Etat Fédéral, le 17 septembre 1787.

Lors de l'interview, Edward Snowden précise à quel point les services secrets américains sont actifs et efficaces : Imaginez-vous assis devant un ordinateur alors que vous êtes sur le point de vous rendre sur un site web. Vous ouvrez votre navigateur, tapez une URL, et appuyez sur la touche 'Entrée '. L’URL est une requête, et cette requête est envoyée vers son serveur de destination. Mais quelque part au cours de son voyage, avant que la requête ne parvienne à son serveur, elle devra passer à travers TURBULENCE, l’une des armes les plus puissantes de la NSA."

L'autobiographie d'Edward contient son lot de suspens, comme dans tout bon roman d'espionnage : "Remplir une carte pouvait prendre huit heures. […] On connaît tous cette sensation, le cauchemar consistant à observer la barre de progression tandis qu’elle indique '84%', '85%'. […] J’étais en nage, je voyais des ombres partout, j’entendais des pas venir des moindres recoins. […] À chaque fois que je partais, j’étais pétrifié."