Par Gilbert Vidal, en direct de la Silicon Valley

Tous les  développeurs sont, c'est un fait avéré, des génies méconnus. Comment faire reconnaitre toute cette créativité par un monde indifférent ? Tout d'abord prendre son baluchon (et son portable) et partir pour la Silicon Valley. Mais une fois débarqué de la soute à charbon du cargo, on se retrouve dans un environnement inconnu, voire vaguement hostile, sans repère, et où les indigènes ne parlent même pas la langue de Molière.

C'est là qu'intervient PlugandPlay.com, un incubateur de startup, qui offre l'abri au technologue égaré pour un prix modique (250$ à 600$ par mois pour commencer). Dans un grand bâtiment rempli de rêves en cours de réalisation (200 sociétés hébergées en moyenne), l'aspirant Bill Gates trouvera un environnement adapté à son épanouissement: cube de travail pour deux, café, nourriture, réseau, accès possible 24x7 et surtout un carnet d'adresses extensif, et tous les services et aides administratives, comptables et juridiques.

Tous les jours un VC vient écouter quelques sociétés (en fonction de son centre d'intérêt), et si la fortune ne sourit pas à tous les audacieux, les leçons reçues ne seront pas oubliées de sitôt.

PlugandPlay.com est en contact avec les gouvernements étrangers et leur fait sponsoriser des séjours de 3 mois dans ses locaux pour des aventuriers venus de tous les coins du monde.         

Nous avons rencontré une startup française (CASHKLICK) qui a décidé de s'attaquer à la dématérialisation des coupons de réduction aux Etats-Unis (360 milliards par an). Voir grand n'est pas ici une possibilité, mais une obligation.   

La machine à rêve tourne toujours à plein régime, et même si les capitaux sont européens et les développeurs indiens ou chinois, c'est ici que le monde de demain continue à se construire.

Gilbert Vidal