La conférence annuelle du Syntec Informatique  tombe souvent un 1^er avril. Mais c’est le plus sérieusement du monde bien entendu que le syndicat  professionnel  présentait le bilan 2009 et les prévisions d’activité 2010. Il rappelait en préambule le poids du secteur : les logiciels et Services, en France, constituent un marché de 40,5 MM€ en 2010. Ils représentent 40% de l’ « économie numérique »net 21 400 entreprises, employant 365 000 personnes. Sa croissance annuelle est plus de 3 fois supérieure à celle du PIB.

Le Syntec Informatique, qui compte 1000 entreprises adhérentes, dont 50% d’éditeurs de logiciels,  pèse 80% du CA du secteur.

2009 : -4% !

Jean Mounet, président de l’organisation, a d’abord présenté le sévère bilan de 2009. Pire que prévu : à la même date de l’an dernier, le Syntec pensait que le secteur résisterait mieux à la crise et afficherait une croissance zéro.

En fait, si la récession de l’économie française a été de 2,2% au global, les ménages ont réduit leur consommation de 0,8%, mais les entreprises ont baissé leurs investissements de 7,7%.

Les SSII ont vu leur chiffre chuter de 4% et les éditeurs de 2,5%

Logiciels : +2 % en 2010

Le secteur devrait renouer avec la croissance dès le second semestre prévoit le Syntec. Surtout pour les éditeurs de logiciels, avec 2% de hausse moyenne. Les softs d’infrastructure, les outils et les logiciels embarqués devraient même croitre de 3%, les applicatifs de 1%.seulement. Le décisionnel et la dématérialisation sont en hausse.

Les prix des licences  continuent de baisser : -5,3% entre 2006 et 2009. Le prix de la maintenance, en revanche a augmenté de 13,4% sur la même période.

Projets SaaS 60%

Interrogés sur leurs projets en mode Saas, 39% des personnes interrogées déclarent une augmentation forte de leurs projets, 11% une augmentation moyenne et 10% une augmentation faible. Soit un cumul de 60% ! 40% déclarent une stabilité de tels projets.

L’infogérance tire mieux son épingle du jeu  dans le domaine des services : +2% pour les applications et 1% pour les infrastructures.

Reprise timide  des recrutements en 2010 !

En 2009, avec la crise, les recrutements ont été divisés par deux, mais également le turnover ! Le solde net est de l’ordre de -8000 emplois.

Sous l’effet d’une augmentation du turnover et de la reprise de l’activité,

3 000 à 5 000 «créations nettes » d’emploi sont  attendues en 2010. A comparer cependant avec  25 000 en 2008. Le tableau est d’ailleurs contrasté : 62% des SSII et 51% des éditeurs déclarent des créations d’emploi en hausse. 11% des SSII et 2% seulement des éditeurs avouent une diminution des recrutements.

Jean Kaminsky