Qui veut d’un cloud ouvert et interopérable ?
lun, 30/03/2009 - 13:36
Depuis que l’on parle du Cloud, des services en ligne, un problème surgit régulièrement : l’ouverture et l’intéropérabilité de ces plates-formes. Une initiative visant à demander un cloud computing ouvert se prépare. Le document (Open Cloud Manifesto) pose tout d’abord les bases du cloud et pourquoi il est aujourd’hui important sans oublier les défis à relever comme la sécurité, l’administration, les données, l’interopérabilité.
L’open cloud se définit par le choix, la liberté, et l’absence de contrainte. En clair, l’utilisateur ne doit pas avoir la moindre contrainte dans le choix de son cloud et des services liés. Et plusieurs principes sont ainsi mis en avant :
• les fournisseurs du cloud doivent travailler ensemble pour la sécurité, l’intégration, la portabilité, etc. et mettre en œuvre des standards ouverts
• ces fournisseurs ne doivent pas utiliser leurs positions sur le marché pour enfermer les utilisateurs dans le choix des outils, de la plate-forme
• utiliser des standards ouverts et limiter le nombre de spécifications
• la communauté autour de l’open cloud doit être dirigé par les besoins des utilisateurs (et donc non pas par les fournisseurs de cloud)
• les consortiums, associations du cloud computing doivent travailler ensemble
Cette demande va susciter, et suscite déjà, des réactions. Les éditeurs actuels du monde cloud travaillent ensemble en tissant des accords bilatéraux le plus souvent et de nombreux accords technologiques et techniques existent aussi pour intégrer les logiciels sur les plate-formes cloud. Chaque éditeur veut se positionner sur ce marché plus que prometteur. Si l’idée d’un cloud ouvert et interopérable est louable et même une nécessité sur les aspects interopérabilité et compatibilité des applications et données, il ne faut pas non plus être aveugle sur les enjeux colossaux pour les éditeurs.
Il y a quelques mois Stallman avait violement attaqué le cloud et le saas et l’enfermement des utilisateurs sur une plate-forme, une technologie. Il est clair que le cloud pose un problème de choix, mais c’est pareil avec les langages, les plates-formes riches de type RIA. Il faut attendre la réaction des utilisateurs et leurs demandes sur ce point car pour le moment, seuls les éditeurs proposent réellement des idées, des fonctions. D’autre part, l’open source se prépare aussi à la manœuvre car pour le moment, il reste quelque peu à l’écart du mouvement général ou tout le moins est moins présent. Or, la course de vitesse est déjà lancée !