Avec la sortie depuis quelques jours de la première bêta publique de Firefox 3.0, revenons sur le marché des navigateurs qui semble plus que jamais animé. Aujourd’hui, il existe 4 grands navigateurs : Firefox, Internet Explorer, Safari et Opera. À cela se rajoutent différents browser lourds ou légers à la diffusion plus limitée, comme hv3.

Depuis la sortie de Firefox 2, la bataille se concentre surtout entre Mozilla et Microsoft, même si avec Internet Explorer 7, Microsoft a sérieusement remis à jour son navigateur. L’effet du renard a donc joué un rôle certain à réveiller le marché des navigateurs qui était franchement endormi. Mais on oubliait en même temps un compétiteur secondaire : Apple avec Safari. Le constructeur prépare la sortie en version finale de Safari 3 sous Windows. Et il dispose d’un navigateur mobile, utilisable notamment dans l’iPhone et dont les qualités techniques sont saluées (qualité d’affichage, rapidité). La mobilité constitue un des défis majeurs des éditeurs et développeurs. Sur ce point, Mozilla a pris du retard. Mais la fondation souhaite concrétiser un navigateur mobile avec la refonte de la plate-forme prévue dans Mozilla 2. Certes, dès à présent, il y a un bien un navigateur issu de Mozilla dans le Nokia N810, mais l’appareil est avant tout une tablette internet et non un smartphone au sens strict du terme. On retrouve aussi un navigateur Firefox dans Ubuntu Mobile.

Mais on aurait tort de s’arrêter au navigateur proprement dit. Car le réel conflit arrivera au niveau du moteur. Et là, WebKit, le moteur de Safari, qu’Apple a livré à la communauté et qui continue à jouer un rôle important dans le projet, prend une importance non négligeable sur la mobilité. Nokia l’utilise. Et surtout, c’est WebKit qui a été retenu par Google et Open Handset pour faire partie de la plate-forme Android ! Cependant, dans le monde mobile, Microsoft et Opera demeurent les acteurs majeurs.

Un problème de support pour les nouvelles technologies ?
Outre la multiplication des navigateurs, notamment dans le mobile, le problème concerne le support des technologies et briques techniques actuelles. En particulier dans la mouvance Web 2 avec Ajax qui n’est pas toujours très bien supporté et dans les plates-formes RIA. Déjà sur les desktop, il y a parfois un problème de support dans les navigateurs, alors que dire sur la mobilité…

Tout cela va compliquer la tâche des développeurs et les outils ne sont pas toujours d’une grande aide…