Viva Technology : la nouvelle foire de Paris

Par:
francoistonic

ven, 23/06/2017 - 18:28

Durant 3 jours, du 15 au 17 juin, Paris accueillait la nouvelle édition de Viva Technology. Seule la dernière journée était ouverture au grand public. Le salon est surtout un événement pour se rencontrer, échanger, trouver des partenaires, des investisseurs, des acheteurs, etc. Ce n’est pas un hasard si de nombreuses startups n’étaient qu’au début de leur projet. Le terrain de jeu est immense et la chaleur étouffante difficile à supporter après 5h à voir stand après stand. Mais il faut bien rentabiliser le ticket d’entrée…

Viva s’organise autour de grands pôles menés par les grandes entreprises avec des thématiques comme la finance, la santé, les transports, etc. Pas toujours facile de s’y retrouver. Il est parfois difficile de trouver un chemin libre entre les stands et les zones de pitchs des startups. Il est étonnant de voir comment une technologie est absente une année et omniprésente l’année suivante. 

L’an dernier la réalité virtuelle / augmentée était assez peu présente. Cette année c’est tout l’inverse. Elle est partout ou quasiment ! C’est impressionnant, beaucoup d’usages professionnels. Les lunettes de réalité augmentée continuent à tenter leur chance sur le marché, malgré l’échec de Google. Mais nous sentons bien que le marché se cherche. Il y a des usages pratiques et réels mais cela reste encore assez timide dans l’adoption. Autre belle présence, la robotique. En un an, les robots ont envahi Viva Technology. 

Nous trouvons un peu de tout dans la partie robotique : assistance, sécurité, qualité de l’air, drones divers et variés. Dans certaines allées on pouvait se croire dans un salon robotique. On pouvait même trouver des robots polyvalents que l’on pouvait adapter à différentes missions (nettoyage, surveillance, logistique). Immersive Robotics mettait ce type de robots en avant. On voit bien qu’ils vont peu à peu aider ou remplacer les humains. Autre robot, le Twinswheel. Il permet de faire des livraisons à la demande. Il possède une capacité de 40 kg. Le marché de la livraison va sans doute se modifier à grande vitesse avec les drones et les robots. 

Parfois anecdotique, nous tombions sur des stands dont on se demande encore la pertinence. Comme celui de aifi. Une enceinte bluetooth que l’on peut étendre en ajoutant une enceinte supplémentaire. L’audio se modifiant à la volée. Nous avons été assez impressionné par la réactivité mais cela dénotait un peu avec le reste du salon… 

Deux tendances de fonds étaient bien présentes sur beaucoup de projets : l’intelligence artificielle et le machine learning. La donnée était au centre de nombreuses solutions présentées : dans les transports aériens, la banque, la santé, etc. On voit bien que la donnée a besoin d’être valorisée et surtout traitée, analysée, comprise. C’est là que l’IA prend toute son importance. La prévention pouvait se voir dans plusieurs sections que se soit dans l’industrie, dans la santé ou les transports. Le but est toujours le même mais les solutions se sont pas les mêmes. Soit en proposant des solutions de prédictions ou un suivi en temps réel comme par exemple avec des capteurs (ex. : Aircom, CAD.42)

Certains projets méritent d’être connus :

- Zéphir Solar : une solution légère pour déployer des panneaux solaires sur des sites isolés pour fournir de l’électricité.

- Pulsit : un gant pour piloter son drone à distance. Ca change de la manette ou du casque virtuel.

- lunettes connectés par ellcie : Il s’agit de lunettes embarquant des capteurs (air, coeur, gyroscope, capteur de lumière, etc.) que l’on peut coupler à une app mobile. Les lunettes capturent les données et on peut ainsi créer des suivis de santé, prévenir un accident. 

- Vertuoz : on parle beaucoup de bâtiments intelligents. Mais comment faire ? Il s’agit d’avoir des batteries de capteurs dans les appartements pour capturer les données, monitorer l’environnement, gérer les consommations.

- l’impression 3D était relativement discrète mais nous pouvions voir plusieurs modèles d’imprimante alimentaire comme le projet babines bakery. A quand le vrai synthétiseur de star trek ?

- l’IA au service de l’utilisateur comme avec RogerVoice qui permet de retranscrire les appels téléphoniques, solution pour les gens ayant une perte d’audition

- la technologie pour remonter le temps, voir une paysage, un monument comme à son époque ? C’est l’idée de timescope : interface tactile, vision immersion avec son casque de réalité virtuelle, rotation 360°

- bracelet pour mesurer le glycémie avec PKvitality. Ce marché est en pleine effervescence pour trouver une solution fiable et non invasive. Pour le moment, aucune solution proposée apporte des mesures assez fiables sur la durée. 

- dans l’idée de la prévention de santé, alzohis pour proposer un test de sang pour diagnostiquer des dégénérescences neuronales ou Alzheimer.

- toujours dans la santé : une solution surveiller l’état de la rétine et détecter les cas de baisse de vues. Très utile en effet. 

- en mode un peu gadget : la chaussure qui se lasse toute seul avec Digitsole.

- l’accès au réseau est parfois un casse tête même en France avec les fameuses zones blanches. Plusieurs startups proposaient de solutions avec des boitiers 3G / 4G pour créer une connexion internet et partager l’accès. On citera la solution Dyrun.

Difficile de donner une préférence durant cette édition. La partie Facebook et Google était intéressante pour plusieurs services proposés comme le dessin par IA ou le Google Maps en réalité virtuelle. Chacun pouvait faire son marché ou ressentir les tendances, les axes de services. 

Maintenant le plus dur reste à faire pour beaucoup de startups et de sociétés présentes car pour celles qui n’ont pas de solutions encore viable, il faut finaliser le projet et pour les autres, il faut capter son marché et le conquérir. C’est souvent le plus difficile et beaucoup échouent ou se font racheter par des grandes entreprises.

François Tonci