En novembre 2017, nous apprenions que Uber avait été victime d'un piratage et d'un vol de données. Nous l'apprenions d'un mea culpa de Dara Khosrowshahi qui succédait à Travis Kalanick à la tête d'Uber. Le piratage avait eu lieu fin 2016, et Travis Kalanick avait étouffé l'affaire. C'est là que le bât blesse douloureusement.

Les données volées étaient d'une part les numéros de permis de conduire de 600 000 chauffeurs Uber aux Etats-Unis et d'autre part les informations personnelles de 50 millions de clients et 7 millions de chauffeurs Uber partout dans le monde. Dans ce dernier cas, les données incluaient les noms, adresses mail et numéros de téléphone. Mais pas les données bancaires selon Uber. Néanmoins, le fait que ce piratage a été caché aux clients d'Uber a suscité une enquête de la justice aux États-Unis, notamment pour violation de la General Business Law, qui impose dans un tel cas à une entreprise de notifier ses clients et les autorités dans les meilleurs délais et sans retard déraisonnable.

Pour mettre fin aux procédures en cours, Uber a accepté de payer une amende record 148 millions de dollars, indique un communiqué du procureur général de New York, Mme Barbara Underwood qui a déclaré pour l'occasion : "Les New-Yorkais méritent de savoir que leurs informations personnelles seront protégées. Ce règlement de dossier devrait envoyer un message clair: nous avons une tolérance zéro pour ceux qui contournent la loi et laissent les informations des consommateurs et des employés vulnérables à l’exploitation. Nous continuerons à nous battre pour protéger les New-Yorkais contre la sécurité des données et les pirates informatiques."