La plateforme de réalité virtuelle de Microsoft, Windows Mixed Reality (WMR), repose sur un système commun et des spécifications communes. Les constructeurs utilisent ces éléments pour construire et vendre des casques WMR. Si les spécifications de base sont les mêmes pour tout le monde, il y a tout de même des différences dans le matériel et les détails de design.

Avec WMR, Microsoft ambitionne de proposer une plateforme complète fonctionnant sur des technologies Hololens et Windows 10. Il faut disposer d’un PC récent avec minimum 8 Go de RAM, 16 est préférable et opter pour un SSD et non un disque dur classique. Vous devez disposer d’un USB 3 haute vitesse et d’un port HDMI. Windows 10 doit être à jour, minimum en version Creator.

Design : une question d’affinité

Globalement, les caractéristiques sont identiques. La qualité des matériaux, la finition varient d’un constructeur à un autre. Le HP avec sa robe noire est visuellement agréable. Le design est sage et plus compact que le Acer. Les matériaux sont de qualité. Au touché, le casque est plus doux. La molette de réglage du bandeau est mieux intégrée.

Le Acer ne dégage pas la même impression. D’aspect, il est plus anguleux et nous avons immédiatement un à priori sur la qualité des matériaux qui se confirme à l’usage. Les plastiques font plus cheap que ceux du HP. La charnière centrale du Acer (pour basculer la visière) fait un peu peur au début. On n’ose pas trop la manipuler. Autre petit détail, la mousse de protection était bien mieux fixée sur le HP que le Acer. Celle-ci, après quelques heures d’utilisation, commençait à se détacher d’une moitié de la surface.

On notera aussi une différence dans le design de la visière. Le Acer descend bas sur le nez. Dans notre cas, cette hauteur a été gênante, car le casque pèse alors sur le nez et à tendance à serrer les narrines. Tout sauf agréable. Et la partie nasale du Acer est plus rigide que le HP ce qui accentue la sensation. D’autre part, le Acer a tendance à peser vers l’avant alors que le HP nous semble un peu mieux équilibré.

Sur le câble de connexion, les approches sont différentes. Nous aimons beaucoup le HP, car le câble est libre et n’entrave pas le mouvement de la visière. Le câble du Acer n’a pas cette liberté. Il est maintenu par un support sur le bandeau, il faut juste penser à donner du mou au câble. Sur la connectique audio, le Acer propose une prise, sur un câble court, le HP propose la prise directement sur la visière. Question de goût. Pareillement, le câble diffère dans sa construction. Le câble du Acer est d’un seul tenant alors que le HP est en deux parties, ce qui n’est pas une mauvaise idée. Ce système peut éviter de l’arracher. À l’usage, ce n’est pas différenciant.

Sur l’ajustement du casque sur la tête, nous préférons le système HP. Le bandeau s’ajuste mieux et il reste bien en place, sans peser sur le nez.

Le Acer, du fait, de la hauteur de la visière et un bandeau plus large, ne donne pas la même impression. Nous sommes moins à l’aise. Là encore, c’est une question de ressenti personnelle.

Configuration, installation

L’installation des casques est identique. On connecte sur le port USB 3 et le HDMI. C’est tout. Si tout se passe bien, Windows 10 détecte le casque WMR et installe les pilotes nécessaire et, le configurateur de chaque casque. Et si vous n’avez pas le portail WMR, installez-le depuis Windows Store.

Il vous faudra configurer les contrôleurs et les coupler au casque. À noter que les contrôleurs sont interchangeables… Nous utilisons les contrôleurs du HP sur le Acer. Tout ceci prend quelques minutes. Sur la partie Windows Store, n’oubliez pas d’avoir un compte actif pour pouvoir installer les apps WMR et payer quand il s’agit de contenus payants.

L’application portail vous fera faire quelques exercices de prises en main du casque et des contrôleurs. Durant la configuration, il faudra définir la zone d’action. Attention si vous changez d’endroit, il faudra refaire ce paramétrage.

Malheureusement, les tests du HP ont été bloqués à de nombreuses reprises : non-reconnaissance du périphérique USB, casque non reconnu en affichage, USB 3 non reconnu, etc. Avec le Acer nous n’avons pas rencontré les mêmes problèmes. Difficile de savoir si c’est le casque qui est en cause ou la plateforme proprement dite.

Quel contenu ?

L’important est le contenu. Et c’est là que les problèmes commencent. Le Windows Store VR reste faiblement fourni. Pour nous fournir en contenu, on décide d’installer SteamVR. Il faut tout d’abord installer Steam et créer un compte. Ensuite il faut installer SteamVR pour le support des casques. En principe, le système reconnaît les casques WMR et il installe le module nécessaire pour pouvoir utiliser Steam avec son WMR.

Du point de vue configuration, le tutoriel de prise en main est très bien fait. Nous aimons beaucoup l’interface de SteamVR et le joli choix de contenus.

Prévoyez une bonne connexion internet pour installer les jeux et divers contenus et même pour accéder convenablement aux stores.

À l’usage, nous n’avons pas eu de différences entre le HP et le Acer. L’affichage est plutôt bon et réactif. Les mouvements sont bien suivis et les mouvements dans l’espace ne posent pas de souci. Le câble est suffisamment long pour vous donner de l’espace.

Si vous perdez la connexion casque, fermez et relancez Steam et/ou portail WMR. Pour les contrôleurs, parfois, vous perdez la détection, là aussi, ne pas hésiter à éteindre et rallumer le contrôleur. Parfois, vous allez avoir d’énorme latence d’affichage, d’horribles saccades, là aussi, ne pas hésiter débrancher et reconnecter le casque, voire, à rebooter la machine.

Au final

Que ce soit le Acer ou le HP, nous ne sommes pas trop dépaysés. C’est l’avantage d’avoir une plateforme commune. Parfois, la reconnaissance du casque est aléatoire, il faut alors tout débrancher puis reconnecter les câbles. À l’usage, les WMR sont plutôt agréables, les contrôleurs ont une bonne prise en main et nous sommes réellement dans un monde immersif. Le rapport qualité / prix est intéressant. Le filaire est un avantage et un inconvénient. Personnement, nous n’avons pas de préférence même si l’Oculus Go apporte une réelle liberté. Par rapport au Vive et Oculus, WMR apporte une vraie alternative à un tarif attractif. 

Espérons que le contenu se multipliera dans les mois à venir et que les prix des jeux et applications baisseront, car parfois, ils coûtent très cher. L’ergonomie de Windows Store VR est à améliorer.

Pour ces tests, nous avons utilisé :

-        station Z8 gen4 de HP
-        Acer Nitro 5 

François Tonic