lun, 14/06/2010 - 15:04
Plus que tout autre secteur, l’industrie des nouvelles technologies est particulièrement consommatrice de ressources financières. En effet, les éditeurs, opérateurs et intégrateurs doivent bénéficier de capitaux importants afin de développer des produits toujours plus complexes et innovants. L’investissement en recherche et développement (R&D) et en ressources humaines (ingénieurs et commerciaux) est donc une donnée centrale de leur compétitivité et de leur performance. Oui mais voilà, en phase de lancement, accéder à de tels financements est un aspect complexe. Par Damien PARTICELLI, Président d’OGMYOS.
Plus que tout autre secteur, l’industrie des nouvelles technologies est particulièrement consommatrice de ressources financières. En effet, les éditeurs, opérateurs et intégrateurs doivent bénéficier de capitaux importants afin de développer des produits toujours plus complexes et innovants. L’investissement en recherche et développement (R&D) et en ressources humaines (ingénieurs et commerciaux) est donc une donnée centrale de leur compétitivité et de leur performance.
Oui mais voilà, en phase de lancement, accéder à de tels financements est un aspect complexe. L’autofinancement est alors souvent de mise … Dans ce contexte, nombre d’entreprises se mettent en quête, dès leur création, de fonds externes pour franchir l’étape de la création et donner vie à leur projet.
Ainsi, il n’est pas rare de voir les acteurs du secteur se tourner classiquement vers des investisseurs (capital-risque, etc.) pour « financer » leur croissance. Au-delà de la difficulté d’accès à ces modes de financement, la problématique tient également aux attentes des investisseurs qui exigent fréquemment un retour exagéré et parfois irréaliste. Le chef d’entreprise, souvent le fondateur, est donc soumis à des objectifs commerciaux qui ne sont pas en phase avec la maturité de son développement, à savoir, la finalisation de l’offre produit. Il convient donc de bien analyser l’avancée de son projet avant de faire appel aux fonds d’investissement.
Au-delà de cette solution, nous avons la chance de vivre dans un pays où des dispositifs plus souples existent. Ainsi, de nombreuses aides publiques et aides à l’innovation permettent de répondre pragmatiquement aux attentes des sociétés en phase d’amorçage et de lancement. A titre d’exemple, nous pouvons citer les aides mises en place par OSEO, les labellisations JEI donnant droit à un crédit d’impôt, les aides régionales FEDER, initiées à l’échelle européenne, etc.
Cet arsenal de subventions et de mesures institutionnelles permet aux professionnels de l’industrie informatique de mieux maîtriser leur création et de développer sereinement leur activité sans pression excessive. Attention toutefois à ne pas sous-estimer les critères d’éligibilité ni le temps à consacrer afin d’accéder à ces leviers de développement. En ce sens, un travail de veille est à prévoir. L’on notera tout de même que cet élément est bien la seule contrainte de ce type d’aide !
Asseoir et pérenniser le développement de son entreprise est donc un cheminement complexe qu’il convient de bien préparer. Dans ce contexte, les entrepreneurs de l’industrie IT doivent explorer tous les chemins de financement possibles et les appliquer au stade de développement de leur entreprise. C’est en respectant ce processus d’évaluation qu’ils seront à même de prendre les bonnes décisions. Au regard de cette perspective, il apparaît que les aides institutionnelles sont beaucoup plus adaptées aux start-up, sociétés en phase de développement ou de lancement. Ce système unique au monde nous est d’ailleurs fortement envié par de nombreux entrepreneurs étrangers.
Damien PARTICELLI, Président d’OGMYOS
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