jeu, 17/01/2013 - 12:27
Gestion et valorisation des assets, amélioration de la rentabilité, réduction des coûts de licences, facilité et rapidité de déploiement et de support : les bénéfices directs d'une gestion de parc informatique efficace ne manquent pas. Et si, en complément, vous en profitiez pour inscrire la DSI dans une démarche d'économie d'énergie durable ? Par Frédéric Pierresteguy, Directeur Général LANDesk France - Europe du Sud.
Les entreprises doivent aujourd'hui faire face à un paradoxe : à l'accélération de leurs besoins en équipements informatiques s'oppose souvent une nécessaire réduction de leurs dépenses, dans un contexte de crise où les contraintes financières et organisationnelles n'ont jamais été aussi fortes.
Du côté de la DSI, la pression subie les pousse de plus en plus à rechercher des solutions de réduction des coûts. Ce qui passe notamment par la mise en œuvre d'outils de gestion centralisée de leur parc informatique : en optimisant les temps et les modes de maintenance matérielle et logicielles, ce type de solution permet de répondre aux impératifs de productivité des DSI d'une part, et à leurs contraintes budgétaires d'autre part.
Mais la bonne gestion d'un parc informatique ne se limite plus à un inventaire et à la gestion purement pécuniaire des licences et des matériels. Car en matière IT, l'impact économique ne se limite pas à la valeur d'achat de ces assets. Leur consommation énergétique en fait également un poste budgétaire important pour l'entreprise, tout en étant noyé dans la facture énergétique globale.
Les tarifs de l'électricité en forte hausse
Bien que la France fasse partie des pays d'Europe où l'électricité est la moins chère, on tend vers une augmentation du tarif du kilowatt-heure. En juillet 2012, un rapport du Sénat soulignait ainsi que « la facture d'électricité en France augmentera de près de 50% à l'horizon 2020 ». Quand on sait qu'un poste de travail en entreprise consomme en moyenne environ 158 KWh par an, la question d'une politique de gestion énergétique de son parc informatique commence à faire sens.
En effet, en installant un outil de gestion énergétique, on peut diviser par deux la consommation quotidienne d'électricité. Tout dépend bien évidemment du secteur d'activité de l'entreprise et du service concerné, des types de machines, de l'amplitude horaire d'utilisation des postes, etc., et plus globalement de la politique de gestion de parc mise en œuvre. Dans tous les cas, l'économie potentielle est estimée entre 15 et 40€ par poste et par an en fonction de ces critères. Sur un parc de plusieurs centaines voire milliers de machines, les économies réalisées peuvent s'avérer très vite conséquentes.
Il faut dire que les utilisateurs finaux ne sont pas toujours disciplinés: les différents sondages et études le montrent : de 25 à 50 % des utilisateurs ne pensent pas à éteindre leur poste de travail le soir avant de partir. Soit une veille inutile et consommatrice d'une quinzaine d'heures par jour, plus les week-ends.
Gestion énergétique : une politique plus subtile qu'il n'y paraît
Faire des économiques d'énergie ne consiste pas seulement à inciter les employés à éteindre leur ordinateur à la fin de la journée, ni même à programmer une mise en veille automatique de l'ensemble des postes de travail entre 21h et 5h du matin. Appliquer des règles aveuglément, sans considérer leur impact sur l'activité et la productivité de l'entreprise, conduit assurément à l'échec.
Une gestion énergétique intelligente de son parc informatique consiste au contraire à mettre en place une solution qui sache prendre en compte les spécificités du réseau, les contraintes inhérentes au secteur d'activité de l'entreprise mais aussi à chacun des services qui la constituent. Puis d'en déduire des règles personnalisées, applicables soit sur l'ensemble du parc soit sur des lots bien spécifiques, en fonction des différents environnements de travail.
Par exemple, un outil de gestion énergétique doit prévoir d'identifier et d'analyser l'activité de chaque poste de travail, y compris pendant les périodes d'inactivités humaines : tâches en arrière-plan, analyses anti-virale, téléchargements en cours, mise à jour logicielle, travaux sur le réseau, etc. Une analyse de ces critères permet de déterminer quels postes de travail peuvent effectivement passer en mode « veille », par exemple, et lesquels doivent être maintenus en activité pour ne pas interrompre les processus en cours.
L'intérêt d'un outil de gestion énergétique réside donc dans sa capacité à gérer les exceptions et à permettre à chaque DSI de configurer ses propres politiques énergétiques et ses propres règles, qu'elle applique en fonction de ses propres contraintes.
Des gains rapidement mesurables
Mais face à cette grande souplesse de configuration se pose la question de la rentabilité d'un outil de gestion énergétique : comment s'assurer que les règles appliquées sont effectivement efficaces et engendrent de « substantielles économies » ? En d'autres termes, comment s'assurer un ROI rapide et suffisamment conséquent pour que le projet soit rentable ? Et surtout comment le calculer, perdu dans la facture énergétique globale ?
C'est, dans ce cas précis, toute la raison d'être d'un reporting précis : si la baisse de la facture énergétique globale est un indicateur qui satisfera votre DAF, pouvoir inventorier l'ensemble des règles appliquées à chaque poste de travail permet d'avoir une vue d'ensemble de la politique énergétique définie, et d'en estimer le réel impact économique.
En mesurant la quantité de kilowatt-heure consommée par poste de travail sur une période donnée, en fonction d'une certaine tarification électrique et de la consommation propre au type de machine, on peut disposer d'une estimation de ce que la politique de gestion énergétique permet d'économiser. Dès la mise en place d'un outil de gestion énergétique et de la configuration de règles, on est donc en mesure d'évaluer la consommation de l'ensemble du parc informatique sur une période définie.
Si on ajoute à cela une analyse comportementale des utilisateurs sur chaque poste de travail, on obtient des estimations au plus proche de la réalité, qui permettent d'affiner la politique énergétique appliquée et d'optimiser toujours plus les gains générés.
Frédéric Pierresteguy, Directeur Général LANDesk France - Europe du Sud
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