jeu, 12/12/2019 - 16:55
J’observe l’ascension des développeurs depuis un certain temps déjà. Il y a quelques années, j’ai écrit une lettre ouverte aux développeurs dans laquelle je soulignais leur pouvoir et leur influence collective sur l’orientation technologique dans les différents secteurs. Créateurs de notre avenir numérique, les développeurs sont porteurs d’une formidable puissance, qui va de pair avec une grande responsabilité.
Les développeurs influent désormais directement sur les choix technologiques au sein de leur entreprise. Ils sont largement reconnus pour leur expertise et, de ce fait, ont fréquemment endossé un rôle plus vaste dans la trajectoire numérique de l’entreprise.
Tandis que les développeurs ont toujours tenu le devant de la scène à la Cloud Foundry Foundation, nous commençons à voir cette tendance se faire jour dans les entreprises et dans d’autres communautés open source. Les technologies cloud natives font souvent la part belle aux opérateurs, mais il est tout aussi important de mettre en avant les développeurs.
Si notre objectif est, comme il se doit, de rendre les développeurs plus productifs et de leur donner la liberté de créer davantage d’applications de production le plus rapidement possible, il faut que leur workflow soit transparent et intuitif.
Les développeurs ont besoin d’un large soutien
Le fait de donner aux développeurs voix au chapitre pour qu’ils influencent les choix technologiques a pour conséquence à long terme une évolution positive qui demande un large support. Il est essentiel pour nous de reconnaître le rôle important que les développeurs jouent aujourd’hui et de leur conférer les responsabilités associées afin de remplir nos objectifs communs.
Qui crée les logiciels qui transforment le fonctionnement de nos entreprises et interagissent avec nos clients ? Les développeurs. Plus que quiconque, ils connaissent les technologies qui les font gagner en productivité et en impact. Il est primordial de les placer aux commandes car nous sommes tous gagnants lorsque les développeurs se voient accorder l’espace et le temps nécessaires pour être les plus productifs possible.
Les entreprises de toutes formes et de toutes tailles en prennent acte et adaptent leurs stratégies en conséquence. De fait, en grande majorité, celles-ci laissent les développeurs libres d’employer les outils de leur choix. Dans notre très récente étude (1), 59 % des participants indiquent que leur entreprise confère aux équipes de développement davantage de poids dans le choix de leurs outils.
Une évolution des perceptions
Ce n’est pas une coïncidence que ce changement se produise au moment où le développement des logiciels revêt une importance de plus en plus critique pour les entreprises de tous les secteurs. Celles-ci prennent conscience que le principal frein aux gains de productivité dans le développement applicatif tient à leur culture. Plus d’un tiers (37 %) des participants à l’enquête sont aujourd’hui de cet avis. Nous mesurons ce sentiment depuis 2016, or seul un quart des professionnels interrogés le partageaient à l’époque.
Il y a trois ans, 39 % des participants plaçaient la technologie en tête des obstacles à surmonter par leur entreprise. Cette proportion est à présent descendue à 29 %.
La situation est tout à fait inversée par rapport à 2016, signe de la priorité accrue accordée par les entreprises au développement des logiciels. C’est ainsi qu’il est de plus en plus courant de voir celles-ci donner aux développeurs les ressources et l’influence nécessaires pour orienter leur activité.
Ne nous reposons pas pour autant sur nos lauriers. Il nous faut tous redoubler d’efforts pour offrir aux développeurs la meilleure expérience possible. Les développeurs sont le moteur de la transformation de nos entreprises. Plus nous leur donnerons de pouvoir, mieux nous nous en porterons.
(1) Les données citées dans cet article proviennent de la dixième d’une série d’études quantitatives et qualitatives menées à l’international par ClearPath Strategies pour la Cloud Foundry Foundation. Comprenant 505 entretiens menés auprès de cadres et de professionnels de l’informatique, dans sept pays (Allemagne, Chine, Corée du Sud, États-Unis, Inde, Japon et Royaume-Uni), l’enquête a été réalisée en cinq langues correspondant à ces zones géographiques
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