mer, 07/11/2012 - 11:21
Force est de constater qu’aujourd’hui les salariés utilisent plus de bande passante. De plus en plus, entre deux taches professionnelles, ils utilisent leurs systèmes et appareils mobiles pour effectuer des achats, jouer, télécharger des films, de la musique et bien plus encore. Par Raphael Lignier, Responsable des Ventes ‘Wireless’ pour la région EMEA chez Fortinet.
Mais qu’advient-il lorsque la bande passante de l’entreprise est utilisée pour des applications personnelles plutôt que professionnelles? Cela pourrait se traduire par l’interruption d’une importante vidéoconférence du comité exécutif, ou bien, par de longs temps d’attente lors d’une présentation WebEx faite à une centaine de clients potentiels.
Sur un réseau câblé, ce problème peut être facilement corrigé en augmentant la bande passante et en fournissant aux utilisateurs LAN des liens gigabit dédiés à leurs ordinateurs pour éviter les goulots d’étranglements. En cas de gros problème réseau ou d’attaques Internet, le personnel informatique sait exactement quel câble Ethernet déconnecter. Mais c’est un peu plus délicat lorsqu’il s’agit d’un réseau sans-fil.
En effet, comme de plus en plus d’appareils se connectent au sans-fil, en particulier avec la prolifération des tablettes et smartphones, le WiFi est devenu une nécessité, faisant évoluer les besoins en données. Et les problèmes commencent à apparaitre car tout le monde se bat pour la même part de réseau sans-fil.
Alors qu’il y a 15 ans, le réseau câblé d’une organisation pouvait ajouter du débit en passant de l’Ethernet partagé à l’Ethernet commuté pour fournir une bande passante dédiée à chaque utilisateur et augmenter les performances, une telle approche ne peut pas s’appliquer au WiFi car c’est un espace partagé. Par conséquent, les réseaux sans-fil deviennent souvent “obstrués,” ce qui conduit à une latence qui peut coûter un temps précieux aux organisations en matière de productivité et à une profonde frustration pour les salariés.
Cependant, il existe des moyens pour minimiser les problèmes pouvant émaner d’une flopée grandissante d’applications gourmandes en bande passante et d’une armée d’utilisateurs adeptes des applications dans un environnement sans-fil.
Pour répondre à la demande de bande passante de plus en plus accrue, les organisations pourraient créer plus de points d’accès et des canaux utilisateurs — une approche qui promet d’être couteuse, longue et difficile à entretenir pour les entreprises.
Une approche plus rentable implique la visibilité et le contrôle fournis par les technologies de contrôle d’applications. Les organisations doivent pouvoir évaluer quelles applications passent par le réseau sans-fil, et s’en servir comme base pour définir les règles et politiques résultantes. Une fois que le trafic est évalué, les administrateurs IT devront ensuite se munir d’outils pour l’attribuer aux canaux appropriés. Par exemple, si un utilisateur WebEx ou le trafic d’un ordinateur à distance est entravé parce que quelqu’un d’autre est en train de regarder un film sur Dailymotion ou Youtube, alors des règles pourraient être créées pour interdire ou limiter les films ou jeux pendant les heures de travail et donner la priorité au trafic d’entreprise.
En bref, l’IT doit s’assurer que la bonne bande passante soit allouée à la bonne personne et à la bonne application.
La visibilité est également un facteur important lorsqu’on planifie sa stratégie de réseau sans-fil, car elle permet à l’organisation de pouvoir vraiment évaluer ce qui est transmis sur le réseau et d’assurer un accès sans entraves au trafic critique de l’entreprise tout en limitant toutes les autres applications secondaires.
L’IT devrait être capable de détecter toutes les applications se trouvant sur le réseau pour déterminer leur nature et savoir qui les lance. Des trames spécifiques applicatives peuvent ensuite être envoyées pour détruire les applications indésirables et garder la bande passante pour les applications d’entreprises. Il est également important qu‘à ce moment là, l’IT ait les outils immédiatement disponibles pour permettre à un utilisateur en particulier, ou à un groupe, de faire les choses différemment au cas où celui-ci fasse exception à ces règles.
Le même concept s’applique aux applications malveillantes, souvent accessibles sans le vouloir, par les salariés sur le réseau de l’entreprise. Historiquement avec les réseaux câblés, les organisations pouvaient minimiser les problèmes de sécurité en ôtant un câble. Mais sur le réseau sans-fil, les organisations devront s’appuyer sur les technologies de listes noires et de localisation pour bloquer automatiquement tout trafic nuisible et repérer où se trouve l’auteur. En attendant, la prévention d’intrusions est également cruciale dans la détection de tout comportement anormal - comme un énorme pic de trafic qui sous-tendrait une attaque DDoS - et la résolution des menaces en temps réel.
Enfin, pour avoir un degré de confiance élevé dans la visualisation des applications, le contrôleur sans-fil doit employer la technologie DPI [deep packet inspection ou inspection des paquets en profondeur], et appliquer le packet shaping (ou régulation des flux) à chaque session sans-fil. Un tableau de bord dynamique est également nécessaire pour contrôler les sessions et les utilisateurs principaux dans le cadre de la gestion de l’organisation.
Le sans-fil est plus qu’une simple connectivité IP. Et, avec l’évolution des comportements des utilisateurs et des technologies, le déploiement d’une solution de gestion efficace pour un WLAN de classe entreprise, couvrant les points susmentionnés, doit être abordé d’urgence.
Raphael Lignier, Responsable des Ventes ‘Wireless’ pour la région EMEA chez Fortinet
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