ven, 11/07/2014 - 12:31
« La mobilité est un concept étonnant. Il n’y a pas si longtemps, ce terme désignait simplement la possibilité de passer un appel téléphonique ou recevoir un SMS — voire, avec un peu de chance, de réceptionner un message électronique ou d’ouvrir la version ancestrale d’une application de bureau.
Aujourd’hui, si le marché mobile représente un marché de plusieurs milliards d’euros d’évolution, il reste cependant une opportunité toute relative pour les développeurs. Car le marché mobile, c’est avant tout une montagne d’« applis » qui se multiplient chaque jour et qu’il faut écrire ou mettre à jour de façon permanente. Et ce n’est pas une partie de plaisir, compte tenu de la multitude de systèmes d’exploitation et de modèles de smartphones qui existent sur le marché. Sans compter que les applications sont elles-mêmes de plus en plus complexes, tirant parti des préférences et des habitudes de chaque utilisateur récoltées à partir d’une multitude de sources pour offrir des fonctionnalités toujours plus intelligentes et une expérience toujours plus personnalisée.
Face à ces nouveaux défis, l’une des meilleures solutions consiste à adopter une technologie de développement nouvelle génération pensée pour la mobilité, qui englobe non seulement les coordonnées géographiques de l’utilisateur, les conditions environnementales, la vitesse … mais aussi les décisions qu’il a récemment prises en s’appuyant sur des informations fournies par le terminal ou les réseaux sociaux.
L’avantage du PaaS
Jusqu’à présent, les développeurs devaient commencer un projet en choisissant dans un premier temps leur plate-forme de travail pour les applications lourdes, puis une autre pour les applications Web, mobiles et tablettes, en gardant à l’esprit qu’une application lourde conçue pour une plate-forme mobile rencontre des difficultés dues par exemple aux outils de développement employés. Mais les contraintes de coûts et de réduction des temps de développement et d’accélération de la mise sur le marché ont poussé les développeurs à rechercher une solution qui fournit une gamme d’outils très large, doublée d’un haut niveau d’intégration. C’est une simple question de bon sens.
Contrairement à une approche native, une approche hybride, comme celle offerte par les solutions de PaaS, permet d’écrire une fois pour toutes le code de l’interface utilisateur, puis de le déployer sur plusieurs appareils grâce à un conteneur qui fonctionne « au-dessus » des systèmes d’exploitation — une stratégie qui évite d’apprendre le fonctionnement des environnements spécifiques à chaque appareil pour pouvoir lancer le développement.
En 2015, la décision d’écrire une application native ou une application hybride sera de plus en plus dictée par les outils disponibles auprès des plateformes PaaS — pour le déploiement et l’exécution, mais aussi comme outils de développement d’applications pour la création d’interfaces pour mobiles.
Les outils vont également continuer de s’améliorer, les développeurs se tournant vers une plateforme intégrée de développement d’interfaces graphiques mobiles « tout compris » leur permettant d’adapter facilement des applications existantes à des utilisations mobiles — ou d’en créer de nouvelles. Réalisée en association avec un concepteur visuel, la création d’applications mobiles riches en fonctionnalités et capables de fonctionner à la fois sous iOS et Android est également importante. Avec des centaines de téléphones différents pour chaque système d’exploitation, nécessitant chacun un certain niveau de personnalisation des applications, cette approche unifiée est synonyme d’un gain de productivité considérable.
À l’avenir, les développeurs d’applications devront aborder les défis que soulève le développement mobile dans un contexte élargi qui englobe les plates-formes traditionnelles, les terminaux mobiles et les utilisations émergentes de l’Internet des objets. C’est un challenge de taille, mais ils sont de mieux en mieux armés pour l’affronter.
En fait, l’arrivée massive de nouveaux acteurs — parmi lesquels IBM et son engagement de 1 milliard de dollars en faveur de BlueMix — indique clairement que l’ensemble de l’industrie reconnait l’importance de la technologie PaaS. De son côté, le cabinet Gartner a récemment publié son premier Magic Quadrant pour les « plateformes applicatives en tant que service » (aPaaS), où une poignée de spécialistes du PaaS sont rangés en challengers, leaders, acteurs de niche ou visionnaires. Fondamentalement, les développeurs et les services informatiques de manière générale doivent faire face à une concurrence accrue avec des ressources limitées. La technologie PaaS les aide à relever ces défis. En fait, une plateforme PaaS dispose de solides atouts pour améliorer et accélérer le développement, l’agilité, l’analytique et la montée en charge, tout en offrant des structures de coûts plus favorables.
Cette année, la technologie PaaS va initier une onde de changement dans les départements informatiques et au sein des entreprises. Cette plateforme est en effet en parfaite adéquation avec les nouveaux modes de travail « à tout moment en en tous lieux », qui ont le vent en poupe. Là encore, les consommateurs ont montré la voie avec des applications plus compactes, mieux ciblées, plus faciles à déployer et mieux adaptées aux besoins des différentes fonctions et de chaque utilisateur que les applications « monolithiques » qui ont longtemps dominé la vie des entreprises. »
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