Qualité et Offshore : une équation pas toujours évidente

Par :
Marc Rambert

ven, 07/05/2010 - 16:08

Dans un contexte économique tendu, les entreprises de tous secteurs cherchent à optimiser leurs différents coûts de production ou de fabrication. Cela est particulièrement frappant dans l’industrie des nouvelles technologies. Ainsi, les professionnels du secteur : éditeurs, SSII voire les DSI font appel à des plateaux de développement en Offshore pour développer leurs projets ou logiciels. Parmi les régions les plus en vogue, se distinguent notamment l’Inde, les pays du Maghreb, certains pays de l’Europe de l’Est, l’Ile Maurice ou encore la Chine. Leur promesse : de solides compétences technologiques, une main-d'œuvre bon marché, une flexibilité des équipes et une capacité à livrer rapidement les projets... parfois au détriment de la qualité. Selon Marc Rambert, Président de Kalistick.

Dans un contexte économique tendu, les entreprises de tous secteurs cherchent à optimiser leurs différents coûts de production ou de fabrication. Cela est particulièrement frappant dans l’industrie des nouvelles technologies. Ainsi, les professionnels du secteur : éditeurs, SSII voire les DSI font appel à des plateaux de développement en Offshore pour développer leurs projets ou logiciels. Parmi les régions les plus en vogue, se distinguent notamment l’Inde, les pays du Maghreb, certains pays de l’Europe de l’Est, l’Ile Maurice ou encore la Chine. Leur promesse : de solides compétences technologiques, une main-d'œuvre bon marché, une flexibilité des équipes et une capacité à livrer rapidement les projets.

De tels avantages font évidemment rêver les professionnels de l’industrie IT, qui voient dans ces offres, une réponse à leur problématique organisationnelle, opérationnelle et financière. Oui, mais voilà, force est de constater qu’une donnée semble souvent absente : la qualité. Bien entendu, il ne s’agit pas de généraliser ; tous les plateaux de développement Offshore ne bradent pas la qualité mais il convient tout de même de se pencher de près sur cette donnée.

Ainsi, nous avons pu constater, ces dernières années, que de fervents promoteurs de l’approche Offshore ont décidé de faire marche arrière et même, dans certains cas, de ré-internaliser à 100 % leurs équipes de développement. En effet, s’il est possible de gagner de l’argent en externalisant ses développements, il est également facile d’en perdre beaucoup. Aussi, faute de qualité, certains projets ont dû être pratiquement entièrement redéveloppés. D’autres découvrent les problèmes à la réception lorsque les coûts de corrections explosent avec la distance qui aggrave la situation. Sans tomber dans de tels cas extrêmes, la correction d’erreurs répétées peut s’avérer particulièrement chronophage et consommatrice de ressources (humaines et financières). De manière générale, les détracteurs de l’approche Offshore mettent en avant deux points bloquants : le manque de qualité et les difficultés de pilotage des projets. L’on notera tout de même que 70 % des problèmes sont liés à la qualité.

Pour autant, développer un projet en Offshore peut s’avérer particulièrement bénéfique, sous réserves de définir et de mettre en oeuvre un processus de suivi de projet intégrant la dimension de mesure de la qualité. Il est utile de pouvoir définir des objectifs et des règles de qualité mesurables périodiquement. Ces mesures doivent naturellement s’inscrire dans le cadre d’un dispositif de pilotage plus large, prenant en compte les aspects organisationnels et culturels. L’impulsion « qualité » doit donc être placée au centre du cahier des charges et les donneurs d’ordre doivent se donner les moyens de la contrôler, pas à pas, afin de transformer leur projet en succès opérationnel.

Bien conscients de ce point de grippage, les principaux plateaux de développement Offshore se livrent une farouche bataille afin de proposer des processus de qualité. Plate-forme de test et de validation des développements… Autant d’outils déployés afin de rassurer les clients et leur démontrer leur capacité à générer des développements de grande qualité par exemple en s’appuyant sur une plateforme externe dans un rôle de tiers de confiance . La qualité est donc désormais l’une des préoccupations des donneurs d’ordre comme des plateaux de développement. Gageons que sa généralisation dans l’écosystème permettra de redorer le blason de l’Offshore, qui reste un bon moyen de rationaliser ses coûts de développement et de répondre aux attentes régulières ou ponctuelles. Rendez-vous dans quelques années pour faire le point sur l’évolution du marché de l’Offshore.

Marc Rambert, Président de Kalistick

 

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