Solutions pour les migrations Etebac et Transpac/X25

Par :
Philippe Tourneux

mer, 13/01/2010 - 13:49

Après plus de trente ans de bons et loyaux services, le réseau Transpac doit être arrêté fin 2011. De prime abord, il semble s’agir pour ses utilisateurs de mettre en place un nouveau réseau, a priori basé sur Internet, mais en y regardant de plus près… les échanges opérés avec Transpac sont encore nombreux et impliquent de multiples partenaires pour chaque entreprise. Explications de Philippe Tourneux, consultant chez Syspertec

Après plus de trente ans de bons et loyaux services, le réseau Transpac doit être arrêté fin 2011. De prime abord, il semble s’agir pour ses utilisateurs de mettre en place un nouveau réseau, a priori basé sur Internet, mais en y regardant de plus près… les échanges opérés avec Transpac sont encore nombreux et impliquent de multiples partenaires pour chaque entreprise.

Ces échanges font l’objet de conventions qui en déterminent les modalités. Avec Transpac, le choix du réseau était simple : il n’y avait pas d’alternative. Aujourd’hui, les solutions sont nombreuses et il est probable que les entreprises devront pouvoir disposer de plusieurs d’entre elles afin de satisfaire chacun de leurs partenaires.

Mais à quels coûts ? Et avec quels impacts sur les applications et le système d’information de l’entreprise ?

Les principales alternatives à Transpac sont :

                Un accès IP ou Internet associé à un protocole intégrant une signature du transport,

                Une liaison point à point VPN, associée à un protocole sécurisé (TLS, IPsec),

                Une plate-forme d’échange sécurisée ou un réseau privé,

                Rester, virtuellement, en X25…

 

Faudra-t-il disposer de toutes pour pouvoir satisfaire ses partenaires ?

Les nombreux services offerts à leurs clients par les banques reposent sur Transpac. Pour la plupart, ils sont basés sur les protocoles d’échange Etebac 3 et 5. Aujourd’hui encore, près de 90 000 entreprises échangent directement ou indirectement via Transpac sous ces protocoles, parfois sans le savoir : c’est intégré à leur progiciel de comptabilité. Or, dans le cadre du projet SEPA, les banques ont pris la décision d’évoluer vers deux nouveaux protocoles : Ebics et FileAct, ce dernier reposant sur SwiftNet.

Quels bénéfices pour l’entreprise ? Sera-t-il inéluctable de changer de progiciel ou de le faire évoluer ? Les fournisseurs intégreront-ils les deux protocoles ? Ou bien un seul ? Les banques proposeront-elles d’autres alternatives ?

A cela, il faut ajouter qu’Ebics est une solution qui va évoluer à moyen terme :

Une version 2 intégrant la signature électronique est prévue fin 2010 et l’on murmure qu’il en existe autant de version que de banques … Quand à FileAct sous SwiftNet, cela nécessite la mise en place de solutions de routage des messages reçus.

Faut-il attendre des solutions stables et complètes avant de se lancer dans un projet ?

Plutôt qu’une contrainte, les arrêts simultanés de Transpac et des échanges reposant sur Etebac sont en fait une formidable opportunité permettant de :

  •                 Remettre à plat les échanges d’informations entre partenaires,
  •                 Mettre en place des solutions évolutives et pérennes,
  •                 Réduire les coûts de fonctionnement,
  •                 Evoluer naturellement vers des dialogues inter-applicatifs et inter partenaires.

 

Au moment de remettre en cause l’architecture de transfert de fichiers et de conclure un accord avec ses partenaires sur de nouveaux protocoles d’échanges de données, il est important de faire des choix qui tiennent compte du niveau d’interactivité souhaité, tant au niveau des protocoles que de l’architecture de transfert de données.

Ainsi, face aux coûts et risques associés à une telle migration, il peut être intéressant de se reposer sur une Passerelle de Communication et de Conversion multi-Protocole (PCCP) pour passer de l’ancien format vers le(s) nouveau(x) format(s). Cette philosophie PCCP aurait pour rôle d’assurer une encapsulation " protocole+format+d’échange".

Cela aurait pour premier avantage d’assurer une totale transparence pour les applications et/ou les moniteurs de transferts de fichiers, qui ne seront aucunement impactés. Cette solution, assurerait donc la disponibilité simultanée de plusieurs solutions.

La mise en place d’une PCCP peut être ainsi tout à fait appropriée pour répondre à l’impact de tous ces changements car elle apporte certains avantages non négligeables :

  •                 Développement minimum,
  •                 Transparence pour les partenaires,
  •                 Architecture souple et évolutive,
  •                 R.O.I. immédiat,
  •                 Choix non structurants et non pénalisants pour le futur.

 

Philippe Tourneux, consultant chez Syspertec

 

Pour plus d’information: http://www.syspertec.com

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Philippe Tourneux