Sommes-nous à l'aube d'une ère où les performances de chaque coureur suivies par des dispositifs embarqués fourniront les résultats officiels du Tour De France ? Par Mark O'Neill, Vice-Président Innovation Axway

198 coureurs de 22 équipes vont s'élancer le 29 juin pour disputer le 100ème Tour de France. Le cyclisme professionnel est sans conteste le sport le plus adepte de technologie car les coureurs cherchent à l'utiliser sous toutes ses formes pour améliorer leurs performances.

Maurice Garin, vainqueur du premier tour en 1903, aurait bien du mal à reconnaître son sport, encore moins le matériel de suivi électronique qu'arbore le cycliste moderne. Tous les concurrents courent à présent reliés à des appareils d'enregistrement de données pour suivre leurs performances. De plus, Amaury Sports Organisation (ASO), organisateur officiel du tour, équipe le vélo de chaque coureur d'une puce de chronométrage pour enregistrer avec précision les heures d'arrivée de tous. Finalement, le cyclisme est une illustration fidèle de l'Internet des objets. La plupart des fabricants de matériel n'a pas encore ouvert leurs équipements à l'échange de données avec d'autres périphériques mais avec la dynamique que connaissent les API (interfaces de programmation) cela changera forcément.

Les fabricants avertis voient déjà les avantages d'une telle collaboration pour l'utilisateur final et pour leur propre rentabilité. D'ores et déjà ils ouvrent les portes de leurs communautés et invitent les développeurs à les rejoindre. Strava, célèbre créateur d'applications mobiles pour analyser les performances sportives, a lancé une communauté de développement autour de sa propre API. Strava et Garmin, le fabricant de matériel de navigation par satellite, sont de bons exemples de deux entreprises coopérant pour le perfectionnement de l'athlète connecté à l'aide d'API. Ceux qui aiment la course ou la pratique cycliste mais ne souhaitent pas emporter leur smartphone de peur d'une chute, peuvent simplement utiliser leur appareil Garmin pour synchroniser leurs données d'activité avec l'application Strava. Un autre exemple est Bike Spike qui permet aux développeurs d'accéder à des API dans le cadre de son programme de localisation GPS Kickstarter en vogue. 

La visibilité des données en temps réel est un catalyseur du cyclisme et offre une base pour améliorer les performances. Les données peuvent présenter moins d'intérêt que la course elle-même, mais sans pour autant perdre de valeur. Leur partage serait possible avec les organisateurs, les supporters, les équipes et les coureurs. Tous les fabricants n'utilisent pas encore des API pour publier les données recueillies mais cela devrait changer, à l'image des exemples d'entreprises innovantes comme Strava, Garmin et d'autres. Le partage de données s'avère utile à tous. Si vous couriez le Tour, il serait intéressant de connaître la puissance développée par les coureurs vous entourant alors que vous gravissez un col alpin. Les API offrent le lien le permettant, grâce à la mise en œuvre d'un langage commun à tous les appareils. La course cycliste est un sport d'équipe composé d'individualités, qui doivent calculer quasiment à chaque coup de pédale. Adapter sa tactique de course grâce aux données en temps réel de votre performance, celle de votre équipe ou de vos concurrents s'avère un outil puissant que seule la gestion des API peut offrir. 

Les entreprises investissent de plus en plus dans des plateformes de gestion des API, conçues pour les aider à gérer, distribuer et sécuriser leurs API. Le nombre croissant d'initiatives API au sein des entreprises crée de l'innovation et de nouvelles opportunités commerciales en ouvrant la voie à de nouveaux canaux de vente et marketing. Toutefois, pour créer de la valeur, les API doivent s'inscrire dans une stratégie globale de gouvernance des flux de données.

Mark O'Neill, Vice-Président Innovation Axway