lun, 01/07/2013 - 15:15
Les employés utilisent leurs propres équipements mobiles sur le lieu de travail (tablettes, ordinateurs portables, smartphones, etc.) : il ne s’agit plus d’une possibilité mais bien d’une réalité. 2012 a clairement vu l’avènement du Bring Your Own Device (BYOD) au sein des entreprises françaises. Le phénomène a d’ailleurs désormais sa traduction : Apportez Votre Equipement personnel de Communication (AVEC), preuve de son intégration dans les mœurs des employés français. Par Luc Hallion, Directeur du développement chez Mitel.
La frontière entre équipements personnels et équipements professionnels est de plus en plus ténue et la dernière tendance apparaissant dans la ligne de mire des DSI, le Bring Your Own App, s’inscrit dans la même dynamique.
Les salariés n’hésitent plus à installer des applications mobiles initialement conçues pour un usage privé sur leur équipement professionnel. D’après une étude internationale réalisée par Edge Stratégies, plus de 7 entreprises sur 10 admettent que leurs employés utilisent quotidiennement des applications non supportées par le service informatique.
Ces « iWorkers », dénomination de cette nouvelle génération de cadres connectés et mobiles, avancent un argument de poids expliquant cette tendance : 65% des cadres français s’estiment en effet plus productifs lorsqu’ils utilisent leurs outils personnels.
Face à une tendance qui s’annonce irréversible, les entreprises réagissent de différentes façons selon leur politique interne mais surtout en fonction du secteur auquel elles appartiennent. Il est évident que des entreprises gérant des données sensibles, comme c’est le cas dans le secteur bancaire par exemple, seront plus vigilantes quant aux équipements et applications utilisées par leurs collaborateurs, eu égard aux risques potentiels.
La CNIL s’intéresse d’ailleurs de près aux informations qui transitent sur les applications grand public des 24 millions de smartphones recensés en France. Il est légitime que les DSI fassent de même.
Mais alors, quelle approche adopter afin de gérer cette invasion d’applications grand public dans la sphère professionnelle ? Mise en place d’une charte d’entreprise encadrant clairement l’utilisation des équipements privés et professionnels ? Interdiction pure et simple de certaines applications ?
Ces décisions reviennent aux entreprises. En tant que fournisseur de solutions de communication professionnelles, notre rôle n’est pas de définir la politique de nos clients mais de leur offrir des outils adaptés et adaptables quelque soit leur stratégie d’entreprise et l’architecture de leurs systèmes d’information.
Luc Hallion, Directeur du développement chez Mitel
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