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Par :
Jérémie Herscovic

mer, 23/01/2013 - 12:23

Depuis 15 ans, tout le monde ne cessent de ressasser qu’Internet est et sera partout. Combien de fois avons-nous entendu que les ventes sur Internet avaient encore progressé de 25% ? Humilié sur la place publique de la distribution française, les magasins physiques ont été relégués au même rang que la vieille machine à vapeur. Erreur ! Par Jérémie Herscovic, Président de Socloz.com.

2012 a démontré avec force qu’Internet ne traduisait pas un désamour des Français pour les magasins. Bien au contraire, les consommateurs s’accrochent à leurs vieux magasins et leur demande de renouveler leur expérience en se basant sur ce qu’Internet a apporté. Cette demande illustre bien que les magasins physiques sont irremplaçables en matière d’expérience shopping et les remet au centre de la consommation.

2012 a vu Internet se mettre au service des magasins. 2013 enfoncera le clou : Internet fera allégeance aux magasins physiques.

2012: l’âge d’or d’Internet, c’est du passé !

Commençons par un rappel. Internet ne représente que 8% des ventes de détail vs. 92%1 pour les magasins physiques ! Tout indique qu’Internet ne devrait pas peser tellement plus à l’avenir et que la cannibalisation prévue des magasins n’aura pas lieu. Dans les pays où l’e-commerce est plus mature, Internet ne représente pas forcement un poids plus important (de 7 à 10% pour les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, etc.). L’Angleterre fait cependant office d’exception au niveau mondial. De plus, dans les dix prochaines années, Internet ne devrait pas dépasser les 15% dans la plupart de ces pays.

En 2012 Internet a vu croître dans son sillage le fameux web-to-store : tendance désignant les personnes réalisant des recherches en ligne avant d’acheter en magasin (soit 75% des internautes2). Les freins à l’achat sur Internet sont justement à l’origine de son émergence, car le web ne permet pas de finaliser ses achats correctement. Un bon nombre de consommateurs souhaite toucher et voir les produits avant de les acheter. Et c’est bien là que le champion Internet vacille face aux magasins ! Il n’est plus utilisé principalement comme un canal d’achat mais comme un canal de prescription pour les magasins physiques.

Une autre preuve ? Les fameux champions pure players qui ne s’avèrent pas être l’eldorado tant avancé ! Une bonne partie d’entre eux s’est associée à des réseaux de distribution afin de devenir rentable. C’est le cas notamment de PixMania ou CDiscount. La majorité a même ouvert des points de vente.

Quid des réseaux physiques qui ferment leurs portes (Virgin et Surcouf) ? Elles résultent d’erreur stratégique souvent liée à un positionnement trop exposé aux catégories de produits les plus achetées sur Internet. Seules les catégories ne nécessitant pas de toucher et de voir un produit sont concernées : le tourisme, les produits culturels (CD, livres), etc. En dehors de ces quelques catégories, les magasins n’ont plus rien à craindre. Internet a été maîtrisé.

2013 : web-to-store, la V2 du e-commerce

2012 a vu arriver le web-to-store. Parce que les grandes enseignes ont été les premières à se lancer sur ce secteur, elles ont été aussi les premières à en découvrir les points faibles. Les grandes enseignes ont tâtonné sur les divers dispositifs web-to-store possibles : affichages des stocks, réservations en ligne, référencement sur des assistants pre-shopping et autres services de couponing. L’absence de système de tracking fiable, et donc de mesure du retour sur investissement, n’a pas permis d’identifier l’efficacité de chacun des dispositifs. Le coupon, qui a souvent fait office de méthode de tracking, est souvent perçu

Jérémie Herscovic, Président de Socloz.com

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Jérémie Herscovic

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