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Par :
Michel THEON

lun, 12/11/2012 - 11:50

Beaucoup de questions se posent toujours sur le SaaS (Software as a Service). Les clients finaux et les éditeurs sont souvent perdus du fait de l’abondante terminologie autour du sujet : IaaS, PaaS, SaaS, Cloud... Mais au-delà de la confusion, le SaaS reste un enjeu très concret pour les éditeurs de logiciels qui hésitent encore à passer le cap et se demandent avant tout comment réaliser cette transition vers le mode SaaS avec le plus de fluidité possible. Par Michel THEON, Président Directeur Général d’Aspaway.

Avant tout, revenons sur l’évolution du mode de délivrance SaaS.

Le concept n’est pourtant pas neuf. Dès 1961, John McCarthy, chercheur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), évoquait la « consommation » future de l'informatique à la manière de l’électricité. Cette prédiction s’est avérée exacte avec le développement au tournant du XXIe siècle de l’activité d’ASP (Application Service Provider ou Fournisseur d’Application Hébergée, FAH), qui consiste à fournir grâce à Internet un accès à des solutions hébergées et managées à distance.

Le Software as a Service (SaaS) en est l’héritier direct ; il s’appuie sur les technologies de virtualisation, le service délivré est optimisé via Internet, grâce à une généralisation du développement logiciel dans une optique web plutôt que client/serveur. Le mode SaaS permet une facturation non seulement sous forme d’abonnement, mais également à la consommation d’unité d’œuvre et cela de manière élastique. Ce modèle de fourniture de solutions logicielles s’inscrit comme une des strates du cadre global qui est le Cloud Computing (l’informatique dans le nuage) qui place sur des serveurs distants virtualisés des traitements informatiques traditionnellement situés sur un poste de travail ou un serveur local. Les serveurs, la virtualisation et l’hébergement sont au cœur de ces modèles.

Si les offres d’hébergement des plus grands acteurs internationaux sont aujourd’hui l’apanage des grands comptes, ces mêmes acteurs internationaux ont néanmoins compris l’importance de proposer leurs services aux PME via des partenaires hébergeurs « nationaux ».

Avant de lancer son projet, pour un éditeur de solutions, il convient de se poser de bonnes questions : Comment avoir un message clair en interne et en externe ? Comment construire une offre ? Comment en faire un succès commercial ? Comment rémunérer les commerciaux ? Comment ne pas tuer son business traditionnel ? Comment faire cohabiter ses offres SaaS et licence ? Bref, comment mettre en place une véritable stratégie SaaS ?

LeSaaS, sera-t-il un tournant inévitable de l’univers progiciel ou une alternative au marché de la solution classique (on-premise) ? Le fort potentiel decroissance de ce nouveau mode de distribution des solutions professionnelles accélère considérablement la réflexion des éditeurs sur le passage de leursproduits vers le mode « solutions à la demande ». La part du SaaSdevrait atteindre 60 % du marché de l’IT en France d’ici à 2020 d’après le cabinet de conseils Pierre Audoin Consultants.

Le métier premier de l’éditeur est de proposer une solution toujours plus riche fonctionnellement, en adéquation avec les attentes de son marché. Rares sont les éditeurs qui prennent le risque d’héberger eux-mêmes leur solution SaaS. En effet, il est clair que délivrer un service d’hébergement, et les garanties associées, est une activité très différente de celle de l’édition de logiciel.

La majorité des éditeurs préfère donc confier cette activité à des professionnels de l’hébergement informatique, rapidement considérés comme partenaires stratégiques de leur offre SaaS. Mais encore faut-il les identifier et établir des critères de choix pertinents afin de s’assurer de la qualité du service et de la pérennité de l’offre. Il est donc nécessaire de soulever le voile sur les aspects à la fois techniques et économiques auxquels sont systématiquement confrontés les éditeurs dans leur démarche vers le SaaS. Cette démarche nous semble être un véritable prérequis avant de se lancer dans l’aventure.

Au regard de ces éléments, le partage d’expérience et de pratiques industrielles est un axe clé pour mettre en place son projet de SaaS.

Michel THEON, Président Directeur Général d’Aspaway

Pour aller plus loin: http://experiences-saas.com/

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