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Par :
Fräntz Miccoli

jeu, 02/09/2010 - 11:14

Un point de vue de Fräntz Miccoli, gérant et cofondateur de KenaGard

2007, Apple s'attaque au marché des smartphones avec sérieux et la firme y trouve le succès qu'on lui connait trouvant ainsi un relais de croissance vigoureux.

Au-delà de chiffres de vente et de parts de marché déjà impressionnants, les périphériques iOS (iPhone, iPod & iPad) terrassent la concurrence en matière d'utilisation du web et de l'applicatif mobile (au premier trimestre 2010, à l'échelle mondiale, 15 % de part de marché en périphériques pour 40 % de parts de marché en terme d'utilisation d'internet et d'applications mobiles, source Ad Mob Mobile Metrics May 2010). La signification est claire, si vous visez le mobile, Apple est simplement incontournable ; il est cependant peu probable qu'une autre firme américaine, Adobe, ait eu l'opportunité de voir venir ce qui aujourd'hui est la menace principale sur sa plateforme Flash.

Avant 2007, le mobile n'avait encore qu'une part de marché marginale et Flash était une valeur omniprésente dans de très nombreux sites web. Développé pour faire profiter au monde des applications internet de la technologie Flash et de sa forte pénétration, le framework Flex était bien parti pour être une des valeurs sûres de ce domaine. Adobe dominait largement ses principaux challengers :

  • Silverlight par sa pénétration du marché ;
  • Java par sa fiabilité et la qualité de ses IHMs ;
  • HTML / Javascript par sa portabilité et la rapidité du développement.

Aujourd'hui la situation est remise en cause, l'iPad a rencontré un accueil favorable du marché, si l'on pouvait argumenté que sur l'iPhone et l'iPod les utilisateurs pouvaient avoir accès à une version dégradée des sites, les utilisateurs d'iPad ont d'autres attentes. Il semblerait d'ailleurs que les DSI aient déjà commencé à réfléchir sur la question : la plupart des refontes de sites web, y compris dans la communication, ont restreint l'utilisation du Flash.

La conséquence supplémentaire de l'arrivé de l'iPad : si la tablette commence à être utilisée un peu partout, il est probable que son existence remette également en cause la pertinence des solutions d'Adobe pour des applications web de manière durable.

C'est donc une quasi remise à 0 des compteurs pour les technologies d'applications internet, la seule technologie d'interface qui peut proposer une portabilité quasi universelle est HTML/Javascript ; mais à quel prix ? Un surcoût de développement est toujours lié à cette technologie parfois capricieuse et l'idée d'un environnement d'exécution universelle est en soit une bonne chose. Sur le plan des potentiels, la plateforme Flash a des raisons plus que valables d'exister, sa mise en œuvre bien que discutable apportait bien des réponses.

Quand on voit l'accueil fait à Flash 10 sur le Droid 2, on imagine difficilement un avenir plus radieux pour le mobile tant la capacité de réaction d'Adobe est inexistante : "to few, to late".

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Fräntz Miccoli

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