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Par :
Gavin McLaughlin

jeu, 22/05/2014 - 15:54

Face à l’augmentation continue des quantités de données, les services informatiques sont plus que jamais au défi de trouver de la capacité et de la résilience, en moins de temps et avec moins de budget. Les responsables informatiques se battent pour optimiser l’utilisation de leur matériel alors que les contraintes budgétaires frappent presque tous les services informatiques en France.

Mais il existe des moyens permettant d’améliorer et de doper les performances de leur matériel de stockage existant, en utilisant l’outil adapté à cette tâche. Quatre méthodes clés sont à la disposition des entreprises. Chacune comporte ses points forts et ses points faibles.

Option 1 : ajouter des disques SSD au stockage existant de l’entreprise

La plupart des vendeurs de stockage traditionnel proposent la possibilité d’ajouter des disques à circuits intégrés (SSD) au stockage SAN (Storage Area Network ou réseau de stockage) existant. Toutefois, bien que ce soit techniquement possible, cette option limite le nombre de disques pouvant être déployés en raison des contraintes possibles au niveau de la bande passante de l’infrastructure. Il est également important de souligner que les baies de stockage traditionnelles ont été conçues avec un challenge en tête: optimiser l’utilisation des disques durs (HDD). L’ajout de SSD à une architecture existante entraîne souvent un endommagement sérieux de l’ensemble du système.

Bien que cette possibilité se présente comme une approche simple et relativement peu risquée aux ralentissements du réseau, du fait de son utilisation des pratiques existantes de gestion du stockage, elle peut se révéler onéreuse et limiter la croissance future en raison des challenges techniques qu’elle soulève.

Option 2: ajouter des cartes flash aux serveurs

On pense souvent que le moyen le plus simple de résoudre les problèmes de performances consiste à ouvrir les serveurs pour y ajouter des cartes flash, par exemple des cartes PCI Express. Cette approche peut être utile pour des environnements à application unique, à serveur unique, mais l’ajout de cartes flash aux serveurs ne convient pas très bien aux solutions d’entreprise. En fait, l’ajout de cartes flash aux serveurs risque de limiter considérablement la croissance et les fonctionnalités de toute solution virtualisée de bout en bout, à cause des contraintes liées aux environnements virtualisés, où il n’est pas possible de déployer des outils comme vMotion puisque le stockage est captif.

Comme l’option 1, l’ajout de cartes flash aux serveurs entrave sérieusement l’expansion. En cas de besoin de croissance à long terme ou à court terme, les administrateurs du stockage ou des applications devront déplacer manuellement les données entre le niveau 0 et le niveau 1 ou faire appel à un outil coûteux de déplacement des données. Cette solution peut limiter la croissance directe des données et de la solution globale, mais elle est perçue comme peu risquée, car seule la configuration hôte est modifiée, et on ne touche pas à l’architecture de stockage de l’entreprise.

L’ajout de cartes flash aux serveurs est également une approche onéreuse en raison du coût (par Go) des cartes elles-mêmes. Étant données les contraintes budgétaires qu’ils subissent, il est probable que les services informatiques y réfléchissent à deux fois avant d’opter pour cette approche.

Option 3: Utiliser des baies tout flash

Au cours de l’année dernière, nous avons vu une pléthore de baies tout flash (AFA) arriver sur le marché du stockage. Les AFA fournissent des débits extrêmement élevés d'entrée/sortie (I/O), mais ils sont vraiment conçus pour une seule tâche: fournir des données à haut débit I/O et à faible latence. Dans certains cas, telles que les transactions à faible latence, il est possible de justifier le montant des dépenses (dépassant souvent 100 000 $/To). Mais la plupart du temps, des prévisions de 100 000 $/To ne font que minimiser et dénaturer la justification des dépenses dans le cas de projets professionnels standards.

L’utilisation de baies tout flash est probablement l’approche la moins équilibrée quand on part d’un matériel existant. L’ajout du tout flash aux systèmes en place entraîne des dépenses extrêmement élevées d’investissement et de fonctionnement, sans toutefois vous offrir la souplesse que vous pourriez en attendre. Face aux restrictions budgétaires dont leur service informatique est constamment l’objet, les entreprises doivent considérer leurs plans de développement à long terme avant de se jeter tête la première dans une solution qui n’est pas forcément capable de soutenir leur future croissance.

Option 4 : Utiliser un stockage hybride

La combinaison du flash et des HDD au sein d’un même parc de stockage permet d’utiliser l’outil le plus approprié pour les données concernées, qu’il s’agisse de mémoire cache ou de SSD. Mais même dans les architectures de stockage hybride, il existe plusieurs approches pour incorporer le flash et contrôler les schémas d’accès aux données. L’élément clé ici est la capacité à déplacer les données entre plusieurs niveaux, en temps réel, sans aucune intervention manuelle. Cela devrait reposer sur l’activité I/O plutôt que sur des prédictions de charge de travail dérivées de l’activité des fichiers.

En substance, le stockage hybride avec hiérarchisation (tiering) en temps réel est la seule méthodologie permettant de relever le défi que présentent les nouvelles technologies, en réalisant un véritable équilibre entre coût, croissance et risque.

Qu’il s’agisse de rafraîchir entièrement tout un système ou d’ajouter du stockage à un système existant, le tout est d’ignorer le battage médiatique et d’examiner les besoins de l’entreprise pour prendre une décision tenant compte du coût, du risque et de la croissance anticipée.

A propos de l'auteur

Gavin McLaughlin
Directeur international du Développement solutions chez X-IO

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