lun, 15/12/2014 - 16:28
Combien d’appareils connectés avez-vous à portée de main à cet instant précis ? Probablement trois, voire plus: telle est la réponse que l’on obtiendrait dans la plupart des cas. Nous parlons bien évidemment des ordinateurs portables, tablettes et autres Smartphones, auxquels s’ajoutent les téléviseurs connectés, les GPS, les appareils photo ou encore les liseuses électroniques.
En parallèle, une nouvelle gamme d’objets connectés est en train de prendre son essor : il s’agit des produits domotiques (commandes du chauffage, systèmes d’automatisation et de surveillance), des accessoires (bandeaux de fitness, montres intelligentes) et des appareils électroménagers connectés (lave-linge, bouilloires, autocuiseurs, réfrigérateurs, etc.).
D’après Gartner, environ 26 milliards d’objets connectés seront en circulation d’ici 2020. Chacun de ces objets va générer des données qui seront toutes destinées, d’une manière ou d’une autre, à transiter par un data center ou à y être stockées.
La problématique des données IdO ne concernera pas seulement les sociétés proposant une gamme de produits et services connectés (comme Nest après son rachat par Google) ou leur écosystème de partenaires et de fournisseurs : toutes les entreprises adoptant des technologies IdO/M2M (machine-to-machine) pour améliorer leurs activités devront s’en préoccuper.
Le cabinet d’analyse IDC donne une estimation plus élevée, tablant sur 30 milliards d’appareils connectés d’ici 2020, mais prévoit une forte croissance du marché IdO qui s’établirait à 3 040 milliards de dollars en 2020 contre 1 300 milliards de dollars en 2013. D’après Vernon Turner, auteur du rapport et vice-président responsable de la recherche Infrastructure d’entreprise, Grand public, Réseaux, Télécommunications et IdO : « Le marché IdO n’est pas encore parvenu à maturité et ouvre un champ de possibilités sans précédent dans les environnements administratifs et commerciaux, et dans le domaine grand public. »
Une part importante des recettes sera générée par l’analyse de toutes les données produites par ces appareils. Il faudra alors concevoir des ordinateurs plus puissants et des fonctionnalités Big Data capables de décortiquer ces informations. En outre, ce flux continu de données sera souvent partagé au sein d’un écosystème de partenaires, agrégé à du contenu dans l’optique de proposer différents types de service, ou encore combiné à d’autres données pour offrir de nouveaux éclairages.
Pour faire face au volume massif de données dynamiques attendu, les entreprises doivent réfléchir consciencieusement aux méthodes de gestion qu’il convient d’adopter et aux espaces qui seront dédiés à leur stockage. À ce titre, le choix de leur centre de données sera guidé par la puissance brute de calcul nécessaire et par les modalités d’accès direct et sécurisé qu’elles souhaitent proposer à leurs partenaires et fournisseurs.
Pour certaines applications, la latence sera également une difficulté à surmonter. Dans ce cas de figure, les entreprises devront rapprocher autant que possible leur infrastructure de calcul et de stockage des utilisateurs et de leurs appareils, tout en conservant la connectivité directe avec leurs partenaires commerciaux et leur chaîne logistique numérique.
Selon une étude IFOP pour Microsoft France sur les objets connectés, 82% des personnes interrogées estiment que ce sont des objets utiles et qu’ils peuvent faciliter leur vie quotidienne. Dans cette perspective, une chose reste certaine, quel que soit le nombre d’appareils connectés, à l’avenir : les centres de données seront l’un des piliers de leur réussite. Toute initiative relevant de l’Internet des Objets devra reposer sur une stratégie ad hoc tenant à la fois compte des besoins actuels, de la croissance à venir et des applications potentielles. Les directeurs informatiques devront donc penser leurs centres de données en termes de flexibilité, d’évolutivité, de sécurité, de disponibilité et de connectivité afin de satisfaire les exigences de cette tendance émergente.
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