L'Education nationale vient de publier ses projets de programmes d'enseignement pour l'école élémentaire et le collège. Ces projets ont été validés par le Conseil supérieur des programmes. Cependant, en tant que première proposition, ils seront réexaminés et éventuellement retravaillés. S'ils restent en l'état, ces programme seront appliqué en 2016, et l'apprentissage de la programmation informatique y prend une place non négligeable, dès le plus jeune âge.

Les programmes se divisent en trois cycles, 2, 3 et 4, concernant les élèves du CP au CE2, du CM1 à la sixième, et de la cinquième à la troisième, respectivement.

Le projet du cycle 2 nous apprend que : Dès le CE1, les élèves peuvent coder des déplacements à l’aide d’un logiciel de programmation adapté, ce qui les amènera en fin de CE2 à la compréhension, et la production d’algorithmes simples.

Lors du cycle 3, l'élève pourra travailler avec des logiciels d’initiation à la programmation, et parmi les attendus de fin de cycle, nous trouvons : Utiliser les environnements de travail numériques spécialisés dans une production (WEB, CAO, programmation…).

Au cours du cycle 4, Les choses deviennent très sérieuses, du côté de la programmation. L'algorithme y est à l'honneur, et il est attendu de l'élève, à la fin de ce cycle, qu'il sache Analyser un problème complexe, définir des sous-problèmes, des étapes de résolution, reconnaître des configurations récurrentes, mettre en évidences des interactions, et traduire un algorithme dans un langage de programmation.

Quel langage ? Rien n'est précisé. De plus ce projet ne semble pas considérer que pour traduire un algorithme en un langage, encore faut-il avoir appris à manier un minimum celui-ci. Pourtant les notions avec lesquelles l'élève doit se familiariser sont loin d'êtres anodines. Au delà des 'simples' notions de variable, de boucles et d'instructions conditionnelles, l'élève doit se frotter à des notions qui donnent bien souvent du fil à retordre aux professionnels de l'informatique :  gestions d'événements,  déclenchement de plusieurs séries d'instruction en parallèle, échanges de messages entre objets, événement liés au déplacement d'un objet (tiens au fait qu'est-ce donc qu'un objet pour les penseurs de l'Education nationale ?) clonage d'un objet.

Et tout cela à parti de la cinquième. Plutôt ambitieux n'est-ce pas ? ...