Ce vendredi 16 octobre, dans l'amphithéâtre de la Maison de la Chimie, le premier ministre Manuel Valls a dévoilé la stratégie nationale pour la sécurité du numérique.
En 2010, le gouvernement précédent avait mis en place la stratégie de défense et de sécurité des systèmes d’informations. Manuel Valls l'a rappelé et a précisé : "En 4 ans, les choses bougent, les menaces sont plus nombreuses, plus protéiformes et elles peuvent avoir un effet dévastateur". 

Pour illustrer ses propos, le premier ministre a rappelé le récent piratage de TV5 Monde.
"Le but des assaillants était de détruire totalement TV5 Monde" a alors souligné Yves Bigot, souligne le responsable de la chaîne francophone.

Le premier ministre a indiqué que cette stratégie nationale comportait 5 axes majeurs. Le premier est d'apporter une réponse aux menaces. "Cela signifie donner des moyens et des compétences notamment à l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes dont les effectifs passeront à 600 en 2017". Un groupe d’experts pour la confiance numérique va être créé. Sa mission sera "d’identifier les technologies clés dont la maîtrise est nécessaire pour les métiers de la cybersécurité". Bien sûr on aurait pu penser que depuis 2010, si ce n'est bien avant, ces technologies à maîtriser étaient connues, notamment par le personnel de l'ANSII, ou au moins par les informaticiens administrateurs système et autres informaticiens français compétents. Ce premier axe donne l'impression que notre gouvernement a quelques trains de retard.

Plus concret et sans doute plus utile, le deuxième axe concerne la protection du citoyen. Notamment par la création d’une assistance aux victimes d’actes de cybercriminalité, ceci dès le début 2016, et en coordination avec le ministère de la Justice.

Troisième axe, très important à nos yeux, la sensibilité aux réalités de la cybercriminalité. "La sensibilisation au risque cyber doit se faire à tous les niveaux : jeunes, élus, dirigeants d’administration et d’entreprise, professionnels du numérique". La formation continue sera un des vecteurs de cette sensibilisation. A la vitesse avec laquelle évolue l'informatique, et donc la cybercriminalité, la formation continue nous semble en effet très importante en ce qui concerne la sécurité.

La quatrième axe consiste à créer un écosystème des entreprises du numérique qui développeront des outils de cybersécurité, au niveau français et/ou européen.

Le cinquième et dernier axe consiste en la "coopération européenne et internationale", car le "numérique ne connaît pas de frontières", a précisé Manuel Valls. Nos dirigeants s'en sont enfin aperçus, nous voilà rassurés :-)

Nous pouvons donc dormir tranquilles, désormais, le gouvernement veille sur nos serveurs et nos ordinateurs.

Faites quand même très régulièrement vos mises à jour ;-)