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Par :
Philippe Filippi

mar, 17/11/2015 - 12:13

Sans remettre nullement en question les vertus établies du PDF (portabilité, facilité de distribution, sécurité, compression, normes ISO, etc.) nous remarquons qu’il existe une limite à son utilisation sur les médias de petite taille. Même si les écrans de smartphones sont devenus assez imposant, il n’est pas simple de consulter des données présentées de manière statiques sur une page A4. Il faut faire glisser la page, zoomer, dézoomer, changer de page, réitérer, etc. Ce qu’il manque en fait c’est un aperçu immédiat des données clés du document consultable au premier coup d’œil. Ensuite libre à chaque utilisateur de vivre son expérience avec le document en zoomant, lisant l’intégralité des clauses contractuelles d’un contrat ou d’aller directement à la partie paiement en ligne d’une facture par exemple.

Oui, le document peut devenir « responsive » tout comme les pages web ! Ce format est la dernière évolution majeure du format standard de présentation des pages Web ; sa spécification est finalisée depuis 2014, après presque 7 ans de travail et d’évolutions. La norme introduit notamment de nouvelles fonctions multimédia et simplifie la réalisation d’applications hors-ligne. Elle est également dotée de nouvelles possibilités sémantiques. Même si celles-ci restent relativement limitées (voir le site du W3C ), elles permettent de décrire plus précisément le contenu d’un document. Ainsi, à partir d’un flux de n’importe quelle origine, le document pourra être reconstruit automatiquement en utilisant les différentes balises pour séparer le contenu en sections, voire pour les regrouper et les hiérarchiser.

Imaginer les scénarii

Le principal enjeu du document « responsive » serait là. Il s’agirait, document par document, de comprendre sa structure interne afin de déterminer quels éléments d’information inclure et dans quel ordre les disposer selon les capacités de l’interface de consultation. Pour la responsable des développements, la programmation de ces scénarii de lecture par type de document et format de présentation est beaucoup plus complexe que l’on imagine et nécessite plusieurs années de R&D. Un investissement qui se justifie par la possibilité d’utiliser un seul et même format pour l’envoi du document à l’impression ou sa mise à disposition numérique.

Respecter les polices

Encore faudra-t-il avoir contourné un troisième obstacle, celui de la prise en compte des polices de caractères utilisées par les entreprises. Dans bien des cas en effet, le choix d’une police influe fortement sur la présentation définitive du document, la qualité de sa mise en forme ou la lisibilité du contenu, le volume d’information pouvant être diffusée, etc. Si les polices de caractères nativement web, Open Type, True Type et Web Open Type ne posent logiquement aucune difficulté, il en est tout autrement des polices plus anciennes utilisées dans de nombreux documents (notamment les polices bitmap). La solution consiste à réaliser une conversion des polices, en s’appuyant sur les technologies développées durant ces quinze dernières années et notamment sur des ajouts au protocole XSLFO.

A propos de l'auteur

Philippe Filippi
Directeur Général de Compart S.A.S

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