Tout le monde ne parle plus que des conteneurs au point qu’on pourrait penser que Docker existe depuis des années alors que nous n’en sommes qu’au tout début.

En 2017, on s’intéressera moins à l’exécution des conteneurs qu’à leur orchestration au sein de clusters. Des solutions comme Docker Swarm, Kubernetes et Mesos (pour n’en citer que quelques-unes) vont se généraliser. De plus en plus de solutions intégreront des principes d’orchestration sophistiqués. On verra émerger des systèmes dotés de capacités d’auto-guérison. 2017 sera l’année de la bataille pour l’ « uber orchestrator » ou super-orchestrateur.

Dans ce contexte d’une plus grande adoption des conteneurs, la question du déploiement continu va revenir sur le devant de la scène. Pendant un moment, nous en avons beaucoup parlé mais sans véritables applications en conditions réelles. Nous manquions d’outils pour concrétiser l’idée. Maintenant que les conteneurs vont vraiment être adoptés par les entreprises, la technologie de plate-forme de déploiement continu sera revisitée et mise en œuvre parallèlement à l’adoption des conteneurs. De nouvelles solutions de CDP seront développées. L’accent sera mis sur l’automatisation de toutes les étapes.

Certains pensent qu’on a déjà fait le tour de cette question, alors qu’au contraire nous allons pousser les choses plus loin et nous intéresser à des considérations plus pratiques. La technologie CDP va passer de la théorie à la pratique dans la majorité des entreprises.

L’une des innovations qui marqueront 2017 est celle des unikernels. Alors que l’industrie dans sa grande majorité se familiarise encore avec les conteneurs, les unikernels vont tranquillement s’imposer et unifier en quelque sorte les fonctionnalités offertes par les machines virtuelles et les conteneurs.

La technologie de machine learning va se généraliser également. Encore limitée à une petite audience pour le moment, son usage promet de s’ouvrir à un périmètre bien plus large en 2017, avec davantage de scénarios d’utilisation. Les leaders qui seront les premiers à l’adopter feront rapidement des émules.

Après les sujets en force en 2017, voyons quels sont ceux qui risquent de tomber dans l’oubli. L’intérêt pour les systèmes d’exploitation va reculer sous l’effet des déploiements immuables rendus possibles par les conteneurs et, possiblement, les unikernels, car le choix du système d’exploitation perdra de sa pertinence. Les distributions Linux importantes vont laisser la place à des versions ultra légères. Les utilisateurs cesseront de se préoccuper de l’OS. Ce sera la fin du provisionning et de la configuration des serveurs. Nous n’en aurons plus besoin. Si bien qu’outre les OS, les outils de provisionning et d’administration de la configuration vont également se marginaliser.

Go va devenir le langage de programmation de prédilection. Déjà recommandé en 2016 pour les nouveaux projets open source, il fera son entrée dans les entreprises en 2017 pour accompagner l’adoption des architectures à base de microservices et des systèmes distribués.