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Salons M2M et Embedded Systems : vive le hardware

Par:
fredericmazue

ven, 23/03/2018 - 13:01

Le monde de l’embarqué bouge beaucoup. Et le salon Embedded Systems, avec le salon M2M (machine To machine), montre le dynamisme du marché. En arpentant les allées du salon, nous avons pu voir de belles choses. 

Sur la partie display, que l’on parle de PC, de barebone, d’embarqué, d’IOT, nous avons pu voir toutes les panoplies actuelles. Jusque-là très discrets, les écrans e-ink commencent à arriver réellement sur le marché de masse. Nous ne parlons pas pour le grand public, sauf quelques produits très spécifiques, mais pour des usages industriels. Plusieurs distributeurs proposaient de multiples formats, de l’étiquette au grand écran format A4/A3. La société française,SECTRONIC basé à Sainte Maure de Touraine (37), propos en écran de 13 pouces. Ces écrans commencent à trouver une place dans certains réseaux de transport. Mais de l’aveu même d’un distributeur, le marché n’est pas mature et il décolle lentement. Cependant les promesses de l’e-ink sont réelles : consommation énergétique faible, épaisseur faible. Et les générations actuelles d’e-ink sont particulièrement lisibles (netteté de l’écran même en grand format). Très prometteur.

Vous cherchez un fabricant de PCB ? Plusieurs sociétés étaient là pour vous proposer de réaliser un projet PCB de A à Z : petites quantités ou production industrielle ! Si vous voulez prototyper rapidement des PCB pour tester le schéma ou préparer la phase de production, on pouvait passer voir le constructeur LPKF qui exposait son “imprimante” laser pour PCB ! Vraiment sympa. 

Ce qui nous a le plus impressionnés c’est l’extrême diversité des cartes de prototypages/embarquées : de l’enfoui jusqu’au PC embarqué dans des boîtiers fixés à des murs. De nombreux fabricants étaient présents pour présenter leurs productions. Une carte que nous avions suivie de loin était la UP, construite par AAeon. Le stand présentait l’ensemble de la gamme : de la grosse carte mini-pc aux cartes de type Zero ou encore le module dédié pour l’intelligence artificielle. Très belles cartes : bonnes spécifications, finition soignée. La Up Core, par exemple, intègre un CPU Intel Atom, autorisant le support de Windows, ce qui est peu fréquent pour ce type de carte.

Dans des salons, M2M/ Embedded Systems ou Cloud Computing / Datacenter / IoT World, les IoT étaient partout. Bien entendu, certains constructeurs renomment en IoT des capteurs et sondes qui existent depuis 15-20 ans. Le marketing fait des miracles parfois… On trouve aussi quelques éditeurs/ constructeurs intéressants. Kuzzle est une plateforme cloud (mais aussi on-premise) pour développer rapidement ses applications IoT : connecter les capteurs/ IoT pour interagir et agir. Actuellement, côté cloud, l’outil supporte AWS et Google Cloud Platform, plusieurs SDK sont disponibles (C++, Go, Java, JS), mais les équipes refondent entièrement cette offre. Le but est d’aider le développement à aller vite. On peut rapidement créer une app mobile ou web, avec une console d’administration. Pour assurer la connectivité, la solution supporte sigfox et LoRa. 

La connectivité était un thème largement abordé. Car sans réseau, à quoi sert un IoT ? Bah pas à grand-chose ! L’infrastructure sigFox était présente chez différents constructeurs/éditeurs, mais finalement, la solution française reste assez discrète, surtout quand on regarde la présence du logo LoRA. L’enjeu est important et les Telcos l’ont bien compris en supportant les deux technologies ou l’une des deux seulement. 

On pouvait voir un petit boîtier à connecter à sa voiture : CarAlgo. Tout petit, il possède un connecteur OBD (On Board Diagnostic) pour pouvoir l’interfacer avec le moteur. À cela se rajoute une app mobile pour récupérer l’ensemble des données et fournir toutes les données moteur et via les capteurs du téléphone. Les données sont envoyées et traitées sur les services cloud de CarAlgo. L’ambition est de fournir des informations sur la conduite, la consommation, donner un état du moteur, etc. 

Nous avons beaucoup aimé Ikalogic, constructeur basé à Limoges. On pouvait voir un oscilloscope nouvelle génération, ikascope : un gros stylo connecté à une app mobile dédiée. Et le résultat est bluffant de simplicité ! L’app est très réactive. L’outil est léger et très maniable.  Cela évite d’avoir un appareil dédié. L’autre appareil développé est un analyseur logique, ScanaQuad pour SPI, I2C, JTAG, etc. Il s’agit d’un boîtier que l’on connecteur à sa carte, son composant. Plusieurs éditions existent : selon l’échantillonnage voulu. Les premières versions se dédient plutôt aux makers et débutants en électronique. Là aussi, l’application permet de visualiser les données récupérées. Nous avons adoré !

Impossible de ne pas parler développement, codes et débugs ! Les outils pour les développements étaient plutôt discrets durant cette édition. Le principal stand était celui de Lauterbach. Et là c’est du lourd : débuggeur très bas niveau pour les hyperviseurs, debug matériel, analyse sur les VM et les applications sans oublier les systèmes. Avec ces outils, on peut aller très loin dans l’analyse des problèmes et erreurs. Ces outils sont capables de tracer jusqu’au code. En contexte embarqué, cette finesse est indispensable, notamment quand il y a des dysfonctionnements entre les différentes couches logicielles et matérielles.

François Tonic

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